Pourquoi prier dans une église ?

Pourquoi prier dans une église ?
Une église n’est pas d’abord un édifice de pierres, c’est un temple où l’homme est sanctifié. C’est aussi un lieu où l’homme répond à sa vocation. Pauvre, il est appelé à devenir ami de Dieu, progressivement. Or Dieu a un visage, Dieu vient à nous. Quand nous lui répondons, il vient habiter en nous et l’église de pierres prend alors tout son sens.
Pour qu’une église soit vivante, il faut que nous réagissions, par des actes, à la présence de Dieu fait homme. Rien de plus triste qu’une église où personne ne vient prier ! Je pourrais aussi bien prier dans la forêt, dans la nature, dira-t-on. On le peut, certes. Mais en dehors d’une église, c’est nous seuls qui prenons l’initiative de la prière.
« S’il n’y avait pas d’églises, écrivait le cardinal Ratzinger, s’il n’y avait pas des lieux où Dieu lui-même vient demeurer, alors la divinité ne serait qu’un postulat de notre pensée. » (*) Dieu répond-il, veut-il répondre ? Cette question resterait ouverte. La présence réelle de Dieu fait homme dans notre église signifie que Dieu a répondu.
L’Eucharistie, c’est Dieu comme réponse, Notre-Seigneur comme une présence qui répond. Dans une église, l’initiative de la relation entre Dieu et l’homme n’est plus notre affaire, mais celle de Dieu, et c’est ainsi que cela devient sérieux. C’est pourquoi la prière devant le tabernacle est la prière par excellence, une relation, une communion.
En outre, si notre prière dans une église a une dimension personnelle, elle a aussi une dimension universelle. Quand nous prions Dieu par le Christ, présent dans l’Eucharistie, nous ne sommes jamais seuls. Toute l’Église célébrant l’Eucharistie prie alors avec nous.
Dans cette prière, nous ne nous tenons pas devant une divinité imaginaire, mais devant le Dieu qui s’est donné à nous ; devant le Dieu qui, pour nous, s’est fait homme : Jésus, qui nous libère de la finitude de notre humanité et nous conduit à la résurrection.
Frère Samuel, prieur de la Trappe de Novy Dvur (République Tchèque)
France Catholique n° 3185, 30 oct. 09.
(*) J. Ratzinger, Dieu nous est proche, p. 95-96, Ed. Parole et Silence.

Une église n’est pas d’abord un édifice de pierres, c’est un temple où l’homme est sanctifié. C’est aussi un lieu où l’homme répond à sa vocation. Pauvre, il est appelé à devenir ami de Dieu, progressivement. Or Dieu a un visage, Dieu vient à nous. Quand nous lui répondons, il vient habiter en nous et l’église de pierres prend alors tout son sens.

Pour qu’une église soit vivante, il faut que nous réagissions, par des actes, à la présence de Dieu fait homme. Rien de plus triste qu’une église où personne ne vient prier ! Je pourrais aussi bien prier dans la forêt, dans la nature, dira-t-on. On le peut, certes. Mais en dehors d’une église, c’est nous seuls qui prenons l’initiative de la prière.

« S’il n’y avait pas d’églises, écrivait le cardinal Ratzinger, s’il n’y avait pas des lieux où Dieu lui-même vient demeurer, alors la divinité ne serait qu’un postulat de notre pensée. » (*) Dieu répond-il, veut-il répondre ? Cette question resterait ouverte. La présence réelle de Dieu fait homme dans notre église signifie que Dieu a répondu.

L’Eucharistie, c’est Dieu comme réponse, Notre-Seigneur comme une présence qui répond. Dans une église, l’initiative de la relation entre Dieu et l’homme n’est plus notre affaire, mais celle de Dieu, et c’est ainsi que cela devient sérieux. C’est pourquoi la prière devant le tabernacle est la prière par excellence, une relation, une communion.

En outre, si notre prière dans une église a une dimension personnelle, elle a aussi une dimension universelle. Quand nous prions Dieu par le Christ, présent dans l’Eucharistie, nous ne sommes jamais seuls. Toute l’Église célébrant l’Eucharistie prie alors avec nous.

Dans cette prière, nous ne nous tenons pas devant une divinité imaginaire, mais devant le Dieu qui s’est donné à nous ; devant le Dieu qui, pour nous, s’est fait homme : Jésus, qui nous libère de la finitude de notre humanité et nous conduit à la résurrection.

Frère Samuel, prieur de la Trappe de Novy Dvur (République Tchèque)

France Catholique n° 3185, 30 oct. 09.

(*) J. Ratzinger, Dieu nous est proche, p. 95-96, Ed. Parole et Silence.