Chapelets, temps de l’Avent

1° D Avent A
Le jour est tout proche
Is 2,1-5 ; Rm 13,11-14 ; Mt 24,37-44.
1. « C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. » Cette entrée dans le temps de l’Avent est résolument tournée vers l’avenir. Nous sommes invités, en ce passage de la lettre aux Romains, à devenir des guetteurs. Il faut sortir du sommeil, rester éveillés. Dans le temps de l’Église, l’Avent est un temps particulier où nous sommes invités à la veille. Avec Marie, veillons en priant.
2. « La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. » Si nous veillons pendant le temps de l’Avent, c’est pour guetter le début du jour. Comme celui qui s’est levé avant la fin de la nuit, pour être prêt à observer le lever du jour, nous guettons la venue glorieuse de Jésus. Son Jour est tout proche. Il va venir immanquablement. Dieu est fidèle à ses promesses. Le monde se dirige vers sa fin, qui est l’accomplissement de la guérison rédemptrice opérée par Jésus : faire place au monde nouveau où Dieu sera tout en tous. Entrons dans la prière de l’Esprit, qui est celle de Marie : Viens Seigneur !
3. « Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour. » Cette attente de la venue glorieuse de Jésus est une conversion de notre vie. Il nous faut accepter de nous purifier de tout le côté ténébreux de notre vie, en rejetant les activités des ténèbres (et saint Paul les énumère : ripailles, beuveries, orgies, débauches, disputes, jalousie…). Il y a un combat à mener, le combat de la lumière, dit-il, de sorte à nous conduire comme on le fait en plein jour. Demandons avec Marie cette grâce de conversion pour ce temps d’Avent.
4. « Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. » Les références faites par Jésus au déluge ou à la destruction de Sodome nous laissent penser deux choses. D’une part, son avènement glorieux sera tout-à-fait surprenant et inattendu pour la majorité des gens. D’autre part, il risque d’être catastrophique pour tous ceux qui ne sont pas prêts, comme au moment du déluge. L’un est pris, l’autre laissé. Ne soyons donc pas imprévoyants, et prions pour rester en attente de la venue du Seigneur.
5. « Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra… Tenez-vous prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Jésus insiste et répète : il nous faut veiller, nous sommes dans l’ignorance du moment de cet événement capital, il nous faut être prêts à le vivre, c’est essentiel ! Jésus n’a-t-il pas souligné aux disciples d’Emmaüs : « O cœurs sans intelligence, lents à croire à tout ce qu’ont annoncé les Prophètes ! » (Lc 24,25). Demandons la grâce de la foi en la Parole de Dieu.

1° D Avent A : Le jour est tout proche

Is 2,1-5 ; Rm 13,11-14 ; Mt 24,37-44

1. « C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. » Cette entrée dans le temps de l’Avent est résolument tournée vers l’avenir. Nous sommes invités, en ce passage de la lettre aux Romains, à devenir des guetteurs. Il faut sortir du sommeil, rester éveillés. Dans le temps de l’Église, l’Avent est un temps particulier où nous sommes invités à la veille. Avec Marie, veillons en priant.

2. « La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. » Si nous veillons pendant le temps de l’Avent, c’est pour guetter le début du jour. Comme celui qui s’est levé avant la fin de la nuit, pour être prêt à observer le lever du jour, nous guettons la venue glorieuse de Jésus. Son Jour est tout proche. Il va venir immanquablement. Dieu est fidèle à ses promesses. Le monde se dirige vers sa fin, qui est l’accomplissement de la guérison rédemptrice opérée par Jésus : faire place au monde nouveau où Dieu sera tout en tous. Entrons dans la prière de l’Esprit, qui est celle de Marie : Viens Seigneur !

3. « Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour. » Cette attente de la venue glorieuse de Jésus est une conversion de notre vie. Il nous faut accepter de nous purifier de tout le côté ténébreux de notre vie, en rejetant les activités des ténèbres (et saint Paul les énumère : ripailles, beuveries, orgies, débauches, disputes, jalousie…). Il y a un combat à mener, le combat de la lumière, dit-il, de sorte à nous conduire comme on le fait en plein jour. Demandons avec Marie cette grâce de conversion pour ce temps d’Avent.

4. « Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. »Les références faites par Jésus au déluge ou à la destruction de Sodome nous laissent penser deux choses. D’une part, son avènement glorieux sera tout-à-fait surprenant et inattendu pour la majorité des gens. D’autre part, il risque d’être catastrophique pour tous ceux qui ne sont pas prêts, comme au moment du déluge. L’un est pris, l’autre laissé. Ne soyons donc pas imprévoyants, et prions pour rester en attente de la venue du Seigneur.

5. « Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra… Tenez-vous prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Jésus insiste et répète : il nous faut veiller, nous sommes dans l’ignorance du moment de cet événement capital, il nous faut être prêts à le vivre, c’est essentiel ! Jésus n’a-t-il pas souligné aux disciples d’Emmaüs : « O cœurs sans intelligence, lents à croire à tout ce qu’ont annoncé les Prophètes ! » (Lc 24,25). Demandons la grâce de la foi en la Parole de Dieu.

1° D Avent B : Si tu déchirais les cieux…

Is 63-64 ; 1 Co 1,3-9; Mc 13,33-37

1. « Reviens, pour l’amour de tes serviteurs et des tribus qui t’appartiennent. Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais… » Cet appel suppliant au Père des cieux, tiré du livre d’Isaïe (63) est un point culminant de la révélation. Il est le nôtre en ce temps de l’Avent qui s’ouvre aujourd’hui. Nous demandons à Dieu de manifester sa miséricorde envers nous pécheurs, nous espérons fermement son ultime intervention dans l’histoire. Marie, nous sommes en prière avec toi, qui dans ton rôle propre de Mère es « médiatrice de la clémence lors de la venue définitive » de Jésus (JP II, RM 41).

2. « Voici que tu es descendu… Personne n’a vu un autre Dieu que toi agir ainsi envers l’homme qui espère en lui. » Ce cri suppliant, qui couronne l’A.T., a déjà été exaucé. Dieu en son Christ est déjà venu déchirer le ciel. C’est pourquoi le temps de l’Avent est aussi un temps d’action de grâce pour la venue dans notre chair du Fils, envoyé par le Père. Il est « né d’une femme », Marie la toute sainte. C’est aussi en elle que nous pouvons le rencontrer en vérité pour ce qu’il est : le Verbe fait chair. Marie, nous te vénérons tout particulièrement en ce temps de l’Avent comme celle par qui nous est venu le Sauveur.

3. « Écoute, Pasteur d’Israël, berger qui nous conduis, révèle-toi : éveille ta puissance, viens pour nous sauver. » (Ps 79) Parce que Jésus a affirmé qu’il viendrait dans la gloire au dernier jour, l’Église ne cesse de méditer et de prier avec les passages de l’A.T. qui appellent le salut de Dieu. Elle les médite comme autant de prières adressées à Jésus pour hâter son avènement glorieux. Ainsi ce verset de psaume, devenu un cantique célèbre… Avec Marie, laissons l’Esprit Saint exprimer à travers nous son cri de désir : « Marana Tha… Seigneur, viens ! »

4. « Aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. C’est lui qui vous fera tenir solidement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. » Paul a la certitude que l’assistance de l’Esprit Saint est donnée à l’Église dans sa longue marche où elle « attend de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ ». Cette assistance se concrétise à travers l’exercice de tous les dons spirituels. Ces charismes sont autant de canaux par lesquels Jésus exprime sa présence active et conduit son peuple dans l’attente. Marie, comblée de l’Esprit, obtiens-nous d’être affermis dans l’accueil du Saint Esprit.

5. « Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou au matin. Il peut arriver à l’improviste et vous trouver endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez ! » Cette consigne de veille, Jésus ne cesse de la donner dans l’Évangile. En ce temps de l’Avent, elle revient avec insistance. Avec Marie, demandons la grâce de la prière, et demeurons plus longuement en prière.

1° D Avent C : Tenez-vous sur vos gardes

Jr 33,14-16 ; 1 Th 3,12-4,2 ; Lc 21,25-36

1. « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison de Juda. » Cette parole tirée de la première lecture nous place devant la certitude de la fidélité de Dieu à son projet d’amour. Il veut accomplir sa promesse de bonheur. La parole de l’ange Gabriel avait-elle pour Marie un autre sens ? Avec elle, redisons : qu’il m’advienne selon ta parole.

2. « Que le Seigneur vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, pour le jour où notre Seigneur Jésus viendra avec tous les saints. » Continuer à marcher dans la sainteté véritable, dans l’espérance de rejoindre la multitude des saints. Tel est notre objectif, bien présent dans notre cœur depuis la Toussaint, et mis en perspective en ce temps de l’Avent avec la venue de Jésus en gloire. Marie, prie pour nous et pour tous les hommes, maintenant et à l’heure de la rencontre.

3. « Les puissances des cieux seront ébranlées… Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. » Jésus va venir en gloire, et sa venue sera précédée de grandes tribulations sur le monde. Elles seront pour nous l’occasion d’espérer la venue du monde nouveau : redressez-vous, relevez la tête, car votre rédemption approche. Avec Marie et l’Église, redisons : nous attendons ta venue dans la gloire…

4. « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse… et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste. » Se tenir sur ses gardes… l’expression nous renvoie à quelque chose de dangereux et d’imprévisible. Il serait dangereux de ne pas attendre Jésus, car les tribulations ne peuvent être traversées qu’avec un grand désir de sa venue. Viens Marie nous aider à rester dans l’amour de Jésus.

5. « Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l’homme. » La vigilance, c’est la prière. La prière, c’est un moyen pour rester debout en traversant l’épreuve, de sorte à ne pas y succomber. Nous sommes appelés à paraître debout devant le Fils de l’homme qui vient. Avec Marie, prions.

2° D Avent A
Convertissez-vous !
Is 11,1-10 ; Rm 15,4-9 ; Mt 3,1-12.
1. « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est là ! » Voici que retentit la parole rugueuse du prophète Jean-Baptiste, figure emblématique du temps de l’Avent. Pour accueillir l’amour du Père qui se donne en son Fils, il nous est demandé de nous convertir. Le temps de l’Avent est donc, à sa manière, un temps de conversion, différent du Carême. Avec Marie, qui nous redit si souvent « tout ce qu’il vous dit, faites-le », implorons la force de l’Esprit pour nous convertir.
2. « Jean est celui que désignait la parole transmise par le prophète Isaïe : « À travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. » Belle parole du prophète, évocatrice du mouvement de conversion. En nous préparant à célébrer Noël, nous voulons ouvrir un chemin à Jésus en nous, et pour cela, purifier nos vies, rendre droit ce qui est faussé. Oui, que l’Esprit Saint vienne inspirer et fortifier notre démarche de conversion ; demandons-le avec Marie.
3. « Jean portait un vêtement de poil de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. » Chacune de ces images a une signification dans le langage biblique. Le vêtement de poil de chameau représente l’investiture prophétique de Jean-Baptiste. La ceinture autour des reins est la maîtrise des passions. Et si les deux sont données ensemble, n’est-ce pas pour nous faire comprendre que la fécondité de notre mission prophétique dépend de notre conversion concrète ? Que Marie nous aide à nous convertir pour servir le Seigneur, comme le précurseur.
4. « Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. » Jean-Baptiste est un homme du désert, du silence et de l’écoute. Sa nourriture, c’est la Parole et la Volonté de Dieu, comme Jésus le dira si bien : « ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jn 4,34). Là encore chacune de ces images a un contenu biblique : les sauterelles représentent l’aspect de Jugement contenu dans la parole à transmettre, tandis que le miel symbolise, par sa douceur, la miséricorde. Sachons, nous aussi, accueillir avec Marie, dans le silence de la prière, la parole divine à transmettre autour de nous, parole de jugement et de miséricorde.
5. « Toute la région du Jourdain venait à lui, et ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés. » Le baptême d’eau donné par Jean-Baptiste est le signe qui vient sceller une démarche de repentir, reconnaître ses péchés, et un désir de conversion manifesté par le changement de vie. Notre sacrement de réconciliation n’est-il pas aujourd’hui un moyen de vivre concrètement, devant le Seigneur et pour la sainteté de l’Église, cette conversion d’Avent qui nous donnera de vivre Noël avec fruit ? Demandons-en la grâce avec Marie.

2° D Avent A : Convertissez-vous !

Is 11,1-10 ; Rm 15,4-9 ; Mt 3,1-12

1. « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est là ! » Voici que retentit la parole rugueuse du prophète Jean-Baptiste, figure emblématique du temps de l’Avent. Pour accueillir l’amour du Père qui se donne en son Fils, il nous est demandé de nous convertir. Le temps de l’Avent est donc, à sa manière, un temps de conversion, différent du Carême. Avec Marie, qui nous redit si souvent « tout ce qu’il vous dit, faites-le », implorons la force de l’Esprit pour nous convertir.

2. « Jean est celui que désignait la parole transmise par le prophète Isaïe : « À travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. » Belle parole du prophète, évocatrice du mouvement de conversion. En nous préparant à célébrer Noël, nous voulons ouvrir un chemin à Jésus en nous, et pour cela, purifier nos vies, rendre droit ce qui est faussé. Oui, que l’Esprit Saint vienne inspirer et fortifier notre démarche de conversion ; demandons-le avec Marie.

3. « Jean portait un vêtement de poil de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. » Chacune de ces images a une signification dans le langage biblique. Le vêtement de poil de chameau représente l’investiture prophétique de Jean-Baptiste. La ceinture autour des reins est la maîtrise des passions. Et si les deux sont données ensemble, n’est-ce pas pour nous faire comprendre que la fécondité de notre mission prophétique dépend de notre conversion concrète ? Que Marie nous aide à nous convertir pour servir le Seigneur, comme le précurseur.

4. « Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. » Jean-Baptiste est un homme du désert, du silence et de l’écoute. Sa nourriture, c’est la Parole et la Volonté de Dieu, comme Jésus le dira si bien : « ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jn 4,34). Là encore chacune de ces images a un contenu biblique : les sauterelles représentent l’aspect de Jugement contenu dans la parole à transmettre, tandis que le miel symbolise, par sa douceur, la miséricorde. Sachons, nous aussi, accueillir avec Marie, dans le silence de la prière, la parole divine à transmettre autour de nous, parole de jugement et de miséricorde.

5. « Toute la région du Jourdain venait à lui, et ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés. »Le baptême d’eau donné par Jean-Baptiste est le signe qui vient sceller une démarche de repentir, reconnaître ses péchés, et un désir de conversion manifesté par le changement de vie. Notre sacrement de réconciliation n’est-il pas aujourd’hui un moyen de vivre concrètement, devant le Seigneur et pour la sainteté de l’Église, cette conversion d’Avent qui nous donnera de vivre Noël avec fruit ? Demandons-en la grâce avec Marie.

2° D Avent B : Nous attendons une terre nouvelle

Is 40,1-11 ; 2 P 3,8-14 ; Mc 1,1-8

1. « Pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Le Seigneur n’est pas en retard pour tenir sa promesse, comme le pensent certaines personnes . » Pendant le temps de l’Avent, nous revivons les promesses messianiques concernant Jésus, et nous avivons l’attente de sa venue glorieuse. Certains esprits s’échauffent et prédisent la venue de Jésus pour demain. D’autres ne se sentent pas concernés par cette perspective. Cependant, c’est une promesse du Seigneur, et elle s’accomplira en son temps. Que Marie soit notre exemple pour vivre cette tension entre patience et attente ardente.

2. « C’est pour vous qu’il patiente : car il n’accepte pas d’en laisser quelques-uns se perdre ; mais il veut que tous aient le temps de se convertir. » Le temps qui nous mène vers la venue glorieuse de Jésus nous est donné pour aider nos frères à venir à lui, et nous convertir nous-mêmes à son évangile dans lequel nous trouvons le chemin de la vie. Marie n’est-elle pas pour nous cette mère qui nous appelle sans cesse à la conversion, nous aidant ainsi à prendre au sérieux l’instant présent ?

3. « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur. Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments en feu seront détruits, la terre, avec tout ce qu’on y fait, sera brûlée. » Ces images sont violentes. Mais l’Écriture n’a jamais affirmé que le Royaume de Dieu allait s’instaurer au terme du progrès humain, ni que l’humanité vivait un chemin ascendant s’accomplissant dans le règne de Dieu. Au contraire, Jésus a dit : « Le ciel et la terre passeront. » (Mt 24,35) Et le livre de l’Apocalypse nous laisse entrevoir la disparition de ce monde-ci avant que ne descende d’auprès de Dieu la Jérusalem céleste. Que cette précarité ne nous effraie pas, mais soit l’occasion de nous tourner, avec Marie, vers Jésus ressuscité.

4. « Ainsi, puisque tout cela est en voie de destruction, vous voyez quels hommes vous devez être, quelle sainteté de vie, quel respect de Dieu vous devez avoir, vous qui attendez avec tant d’impatience la venue du jour de Dieu. » La précarité du monde peut engendrer deux attitudes différentes : baisser les bras et s’enfoncer dans la dérision. Ou bien prendre au sérieux nos responsabilités actuelles vécues devant Dieu, à qui nous rendrons compte. Ce que Pierre traduit par ces deux perspectives : sainteté de vie, respect de Dieu. Avec Marie, demandons-en la grâce.

5. « Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, ce sont des cieux nouveaux et une terre nouvelle où résidera la justice. » Notre sainteté de vie est une préparation pour entrer dans le monde nouveau, monde de sainteté et de justice. Écoutons l’Apocalypse : « Je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle — car le premier ciel et la première terre ont disparu… Et je vis la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel… J’entendis alors une voix clamer, du trône : Voici la demeure de Dieu avec les hommes. » (Ap 21,1-3) Avec Jésus, tu es déjà, Marie, notre ciel nouveau, notre terre nouvelle.

2° D Avent C : Préparez le chemin du Seigneur

Ba 5,1-9 ; Ph 1,4-11 ; Lc 3,1-6

1. « Debout, Jérusalem ! Tiens-toi sur la hauteur, et regarde vers l’orient : vois tes enfants rassemblés du levant au couchant par la Parole du Dieu saint. » Le retour d’exil reste gravé dans le cœur du peuple juif comme un haut fait de Dieu, qui a agi en fidélité à sa Parole. Que Marie nous aide à vivre la confiance en la Parole.

2. « Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées : ainsi la terre sera aplanie, afin qu’Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu. » Dieu a décidé… Lorsque c’est l’heure de Dieu, voici que tout s’aplanit devant lui pour que nous recevions son Amour. Demandons avec Marie la grâce de pouvoir dire nous aussi : qu’il m’advienne selon ta Parole.

3. Saint Luc, après un long et solennel synchronisme écrit : « La Parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie. » Le ministère prophétique de Jean-Baptiste, qui a vraiment remué toute la région du Jourdain, est pour Luc le signe d’une intervention forte et nouvelle de Dieu. Depuis plusieurs siècles le prophétisme s’était tu. Béni es-tu Seigneur de nous avoir donné ton Fils, ton Verbe, ta Parole. En ce temps de l’avent, préparons-nous à mieux l’accueillir.

4. « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. » Telle est l’exhortation prophétique tirée d’Isaïe que Luc nous donne comme clé de lecture de la mission de Jean-Baptiste. Le temps de l’avent nous est donné pour nous mettre en route vers le Seigneur qui vient, pour préparer son chemin. Avec Marie, prions pour la conversion des cœurs.

5. « Tout homme verra le salut de Dieu. » Jésus vient pour tout homme. « Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni à tout homme » (Vat. II, G. &  Spes). Tout homme est invité à voir en Jésus son sauveur. « Vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. » (Lc 2,12) Que l’Esprit Saint vienne fortifier notre foi, la foi présente dans le cœur de tout homme, nous le demandons avec Marie.

3° D Avent A
Voici votre Dieu
Is 35,1-10 ; Jc 5,7-10 ; Mt 11,2-11.
1. « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira… » Ce chapitre 35 d’Isaïe nous invite à la joie et à l’espérance. Nous y reconnaissons une annonce de la venue du Messie, puisque les signes énoncés sont ceux-mêmes que Jésus accomplit. Les signes de guérison sont l’annonce de la présence de Jésus au milieu de son peuple. Avec Marie, demandons pour nous et toute l’Église la grâce d’accueillir ceux que Jésus donne aujourd’hui.
2. « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? — Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » Jean Baptiste, décontenancé par l’action de Jésus, se demande si Jésus est bien le messie. La réponse de Jésus, centrée sur les signes annoncés par Isaïe est claire. Et il en profite pour souligner que la présence de Dieu dépasse toujours nos prévisions et nos planifications : « Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! ». Ouvrons-nous à l’inattendu de Dieu…
3. « Qu’êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour qu’il prépare le chemin devant toi. » Jésus ne profite pas des hésitations de Jean Baptiste pour le rabaisser. Il manifeste au contraire sa dignité de prophète et de précurseur. Que Marie nous aide à ne pas juger les personnes au vu de leurs difficultés, mais à les apprécier selon le don que Dieu leur a fait.
4. « En vérité, je vous le dis : parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant, le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. » Comme Jean Baptiste, nous avons à convertir nos pensées, et à nous laisser enseigner par Jésus sur le Royaume où les valeurs sont à l’inverse de la terre. « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées… mes pensées au-dessus de vos pensées » (Is 55,9). Marie, aide-nous à nous mettre à l’école des petits du Royaume, et à devenir nous-mêmes toujours plus petits.
5. « En attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience… Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. » Jacques nous rappelle deux vertus du croyant en attente de la venue glorieuse de Jésus : patience et fermeté. Jean Baptiste, Marie, et tous les disciples de Jésus ont dû vivre cette conversion nécessaire à la patience. Accueillons l’Esprit Saint qui vient nous faire grandir dans l’abandon.

3° D Avent A : Voici votre Dieu

Is 35,1-10 ; Jc 5,7-10 ; Mt 11,2-11

1. « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira… » Ce chapitre 35 d’Isaïe nous invite à la joie et à l’espérance. Nous y reconnaissons une annonce de la venue du Messie, puisque les signes énoncés sont ceux-mêmes que Jésus accomplit. Les signes de guérison sont l’annonce de la présence de Jésus au milieu de son peuple. Avec Marie, demandons pour nous et toute l’Église la grâce d’accueillir ceux que Jésus donne aujourd’hui.

2. « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? — Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » Jean Baptiste, décontenancé par l’action de Jésus, se demande si Jésus est bien le messie. La réponse de Jésus, centrée sur les signes annoncés par Isaïe est claire. Et il en profite pour souligner que la présence de Dieu dépasse toujours nos prévisions et nos planifications : « Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! ». Ouvrons-nous à l’inattendu de Dieu…

3. « Qu’êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour qu’il prépare le chemin devant toi. » Jésus ne profite pas des hésitations de Jean Baptiste pour le rabaisser. Il manifeste au contraire sa dignité de prophète et de précurseur. Que Marie nous aide à ne pas juger les personnes au vu de leurs difficultés, mais à les apprécier selon le don que Dieu leur a fait.

4. « En vérité, je vous le dis : parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant, le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. » Comme Jean Baptiste, nous avons à convertir nos pensées, et à nous laisser enseigner par Jésus sur le Royaume où les valeurs sont à l’inverse de la terre. « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées… mes pensées au-dessus de vos pensées » (Is 55,9). Marie, aide-nous à nous mettre à l’école des petits du Royaume, et à devenir nous-mêmes toujours plus petits.

5. « En attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience… Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. » Jacques nous rappelle deux vertus du croyant en attente de la venue glorieuse de Jésus : patience et fermeté. Jean Baptiste, Marie, et tous les disciples de Jésus ont dû vivre cette conversion nécessaire à la patience. Accueillons l’Esprit Saint qui vient nous faire grandir dans l’abandon.

3° D Avent B : Joie, prière, action de grâce

Is 61,1-11 ; 1 Th 5,16-24 ; Jn 1,6-28

1. Attachons-nous à méditer les quelques versets de la 1° lettre aux Thessaloniciens qui nous sont offerts dans la 2° lecture. C’est d’abord une invitation à la joie : « Soyez toujours dans la joie ». Pourquoi rester toujours joyeux ? Nous lisons en Isaïe 61 (1° lect.) : « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a enveloppé du manteau de l’innocence, il m’a fait revêtir les vêtements du salut. » Notre joie la plus profonde vient de l’amour de Dieu pour nous. Marie, pleine de joie, aide-nous à vivre la joie de la foi.

2. « Priez sans cesse. » Paul n’est pas l’homme des demi-mesures. Ce conseil à l’impératif peut nous sembler irréalisable et tyrannique. Et pourtant, si nous donnons à notre vie de prière l’élan de l’oraison le matin, elle peut ainsi, par de brefs rappels intérieurs, nous habiter tout au long du jour. Pour celui qui recherche la prière intérieure, prier devient un combat de tous les instants, qui porte son fruit de transformation du cœur. Avec Marie, demandons la grâce de la prière du cœur.

3. « Rendez grâce en toutes circonstances. » En toutes circonstances, nous dit Paul, et donc au milieu des difficultés et des épreuves. Notre regard de foi sur l’amour de Dieu ne doit pas se voiler dans ces moments-là, pour que nous ne lui soyons pas infidèles en doutant de sa loyauté. Remercier quand tout va bien, c’est facile. Mais continuer à remercier quand tout va mal, ce ne peut être que l’œuvre de l’Esprit Saint en nous. Demandons par Marie à l’Esprit Saint de mettre à l’œuvre en nous cette pédagogie de la louange.

4. « C’est la volonté de Dieu sur vous dans le Christ Jésus. » L’essentiel de l’armature intérieure du chrétien qui vit dans le monde nous est proposé dans ces trois mots : joie, prière, action de grâce. Sans aucune limite : toujours, sans cesse, en toutes circonstances. C’est la volonté de Dieu sur vous, insiste Paul. Pour une fois, nous connaissons clairement la volonté de Dieu ; demandons avec Marie la force de l’Esprit Saint pour l’accomplir vraiment.

5. « N’éteignez pas l’Esprit, ne repoussez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose. » Ce conseil de Paul n’est pas sans rapport avec ce qui précède. Plus nous veillons à laisser la joie de l’Esprit, la prière de l’Esprit, la louange de l’Esprit sourdre en nos cœurs, plus alors nous entretenons le feu de l’Esprit Saint en nous, avec toutes ses manifestations prophétiques. Dans le cas contraire nous éteignons l’Esprit et ses dons. Notre responsabilité n’est pas seulement de discerner ce qui vient de l’Esprit, elle est d’entretenir le feu de l’Esprit Saint en nous. Vierge Marie, sanctuaire de l’Esprit Saint, garde-nous de toute tiédeur.

3° D Avent C : Soyez toujours dans la joie

So 3,14-18 ; Ph 4,4-7 ; Lc 3,10-18

1. « Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille de Jérusalem… Le Seigneur est en toi. » Le rapprochement entre ce passage de Sophonie et les paroles de l’ange Gabriel à Marie est frappant. Cette invitation à la joie, très présente dans la parole de Dieu de ce 3° dimanche de l’Avent, l’ange Gabriel la transmet à Marie. Et la Parole la transmet à l’Église, pour aujourd’hui, et pour demain : « Tressaille d’allégresse… Dieu aura en toi son allégresse… il dansera pour toi avec des cris de joie… ».

2. « Soyez toujours dans la joie du Seigneur… Que votre sérénité soir connue de tous les hommes. » Paul nous invite à une joie inébranlable. Il en donne la raison : « Le Seigneur est proche ». Jésus est proche de nous ; et sa venue glorieuse est proche. Laissons-nous habiter par cette présence divine, laissons-nous aimer, comme Marie à qui Gabriel affirme : « Tu as trouvé grâce auprès de Dieu ».

3. « Ne soyez inquiets de rien, mais en toutes circonstances, dans l’action de grâce, priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. » La grande ennemie de la joie, c’est l’inquiétude. Paul affirme radicalement : ne soyez inquiets de rien. En revanche, n’hésitez pas à confier à la miséricorde de Dieu vos besoins. Paul précise : en toutes circonstances, dans l’action de grâce. C’est-à-dire avec grande confiance et avec gratitude. Prenons un instant de silence pour présenter à Dieu nos besoins ; en les lui confiant ensuite par Marie.

4. « Le peuple était en attente… Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : que devons-nous faire ? »Jean répond en reprenant les exhortations des prophètes, qui portaient déjà sur le commandement de l’amour : partager, être juste, respecter les limites dans l’usage de la force… La Parole de Dieu est une ; Jésus est venu accomplir l’Ancienne Alliance, et non l’abolir. Marie, obtiens-nous un grand amour des paroles de Dieu transmises dans la Bible.

5. « Il vient celui qui est plus puissant que moi… lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. » Ce que Jean demandait pour se purifier, une transformation de nos comportements, peut se justifier par les prophètes. Jésus, lui, nous purifie plus radicalement, en nous immergeant dans le Souffle Saint. Il nous purifie du péché, qu’il brûle par le feu de son amour ; il fait de nous des hommes et des femmes nouveaux. Comme Marie, avec qui nous prions pour notre conversion en ce temps de l’Avent.

4° D Avent A
Joseph et l’Emmanuel
Is 7,10-14 ; Rm 1,1-7 ; Mt 1,18-24.
1. « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel. » (Is 7,14) Pour aider la foi vacillante du roi, Dieu propose un signe. Acaz refuse. Ce refus, dit le prophète, fatigue Dieu, le déçoit. Pourtant, Dieu veut donner un signe, la naissance d’un personnage exceptionnel. Cet oracle n’annonce pas directement une naissance virginale. La jeune femme, l’épouse du roi, est enceinte. Ezéchias naîtra quelques mois plus tard ; il deviendra un roi pieux et manifestera la bonté divine. À travers cet oracle, accueillons le désir de Dieu de nous manifester sa présence bienveillante.
2. L’origine de Jésus est d’abord présentée par l’évangéliste Matthieu à travers une généalogie, juste avant le texte de l’évangile de ce dimanche. À la fin de la généalogie, au lieu de « Joseph engendra », Matthieu écrit : « Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendrée Jésus, que l’on appelle Christ. » Il souligne ainsi que l’origine de Jésus est hors du commun, sans concours masculin. Et le récit de l’annonce de l’ange à Joseph continue à nous expliquer cette genèse de Jésus. Comme le souligne Paul dans la 2° lecture, « selon la chair, Jésus est né de la race de David ; selon l’Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu ».
3. « Avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. » La réaction de Joseph devant cet événement se fait selon la justice, selon l’obéissance à Dieu. Il ne veut pas endosser, aux yeux des hommes, une paternité dont il n’est pas l’auteur. Sa justice est loyauté. S’il veut le faire secrètement, c’est parce qu’il ne peut imaginer une faute de la part de son épouse. Sa justice est abandon au dessein de Dieu. Demandons à Marie de nous faire mieux connaître la sainteté de Joseph.
4. « Joseph… ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse… elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus. » L’intervention divine apprend à Joseph qu’il s’agit d’une naissance extraordinaire, révélant un acte créateur de Dieu dans le sein de Marie. Et Joseph devra exercer une véritable paternité envers le fils de Marie. En donnant un nom à l’enfant, il reconnaîtra son rôle d’éducateur. Il sera plus que père nourricier, adoptif ou légal. Il sera aussi « gardien du Rédempteur » écrit Jean-Paul II. Comme Joseph, accueillons de Dieu notre mission de baptisés qui nous engage à servir la présence de Jésus en ce monde.
5. « Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : voici que la vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel. » Matthieu affirme sans ambiguïté la conception virginale de Jésus. Il fait aussi le lien entre les deux alliances, en montrant que la Nouvelle accomplit l’Écriture antérieure. Le texte d’Isaïe est cité selon la version grecque, où le mot « vierge » revêt sa plénitude de sens. Et l’Église ne cesse d’honorer celle qu’elle nomme « la bienheureuse Vierge Marie. »

4° D Avent A — Joseph et l’Emmanuel

Is 7,10-14 ; Rm 1,1-7 ; Mt 1,18-24

1. « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel. » (Is 7,14) Pour aider la foi vacillante du roi, Dieu propose un signe. Acaz refuse. Ce refus, dit le prophète, fatigue Dieu, le déçoit. Pourtant, Dieu veut donner un signe, la naissance d’un personnage exceptionnel. Cet oracle n’annonce pas directement une naissance virginale. La jeune femme, l’épouse du roi, est enceinte. Ezéchias naîtra quelques mois plus tard ; il deviendra un roi pieux et manifestera la bonté divine. À travers cet oracle, accueillons le désir de Dieu de nous manifester sa présence bienveillante.

2. L’origine de Jésus est d’abord présentée par l’évangéliste Matthieu à travers une généalogie, juste avant le texte de l’évangile de ce dimanche. À la fin de la généalogie, au lieu de « Joseph engendra », Matthieu écrit : « Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendrée Jésus, que l’on appelle Christ. » Il souligne ainsi que l’origine de Jésus est hors du commun, sans concours masculin. Et le récit de l’annonce de l’ange à Joseph continue à nous expliquer cette genèse de Jésus. Comme le souligne Paul dans la 2° lecture, « selon la chair, Jésus est né de la race de David ; selon l’Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu ».

3. « Avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. » La réaction de Joseph devant cet événement se fait selon la justice, selon l’obéissance à Dieu. Il ne veut pas endosser, aux yeux des hommes, une paternité dont il n’est pas l’auteur. Sa justice est loyauté. S’il veut le faire secrètement, c’est parce qu’il ne peut imaginer une faute de la part de son épouse. Sa justice est abandon au dessein de Dieu. Demandons à Marie de nous faire mieux connaître la sainteté de Joseph.

4« Joseph… ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse… elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus. » L’intervention divine apprend à Joseph qu’il s’agit d’une naissance extraordinaire, révélant un acte créateur de Dieu dans le sein de Marie. Et Joseph devra exercer une véritable paternité envers le fils de Marie. En donnant un nom à l’enfant, il reconnaîtra son rôle d’éducateur. Il sera plus que père nourricier, adoptif ou légal. Il sera aussi « gardien du Rédempteur » écrit Jean-Paul II. Comme Joseph, accueillons de Dieu notre mission de baptisés qui nous engage à servir la présence de Jésus en ce monde.

5. « Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : voici que la vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel. » Matthieu affirme sans ambiguïté la conception virginale de Jésus. Il fait aussi le lien entre les deux alliances, en montrant que la Nouvelle accomplit l’Écriture antérieure. Le texte d’Isaïe est cité selon la version grecque, où le mot « vierge » revêt sa plénitude de sens. Et l’Église ne cesse d’honorer celle qu’elle nomme « la bienheureuse Vierge Marie. »

4° D Avent B — Vivre l’Avent avec Marie

2 Sm 7,1-16 ; Rm 16,25-27 ; Lc 1,26-38

1. « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » Bien avant que l’Ange Gabriel ne vienne à elle, Marie est déjà toute à Dieu. Elle veut être un OUI constant à son Amour. Elle est née sainte. Elle demeure sainte parce qu’elle vit et agit en tout par amour de Dieu. C’est sa volonté personnelle qu’elle abandonne à la grâce de l’Esprit Saint en elle. Saurons-nous accueillir Jésus en commençant par dire Oui à Dieu, aujourd’hui, maintenant, sans attendre demain ?

2. « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » La venue de l’Ange Gabriel est pour elle une surprise. Sa demande encore plus étonnante. Mais si c’est Dieu qui demande… De toute la foi et de tout l’amour de son cœur, elle répond OUI. FIAT. C’est dans la foi, dans la confiance, qu’elle se livre à la vérité de la Parole de Dieu. Sait-elle jusqu’où cela va la mener ? Elle dit oui sans savoir. Saurons-nous accueillir Jésus en cessant de poser des conditions préalables pour assurer nos arrières, en nous laissant conduire sans savoir ?

3. « Marie dit à l’ange : Comment cela va-t-il se faire ? Je suis vierge. » Marie laisse à Dieu le soin démêler ce qui nous apparaît comme un nœud de contradictions. Mariée à Joseph, elle gardait le désir de réserver exclusivement à Dieu le don total d’elle-même. Depuis la visite de l’Ange Gabriel, elle sait qu’elle doit réaliser ce désir virginal précisément en devenant la mère du Fils de Dieu. Alors, elle s’abandonne. Dieu saura bien atteindre le cœur de Joseph pour lui faire comprendre… Saurons-nous accueillir Jésus en remettant à Dieu nos soucis concernant ce que pensent les autres, en cessant de nous tracasser pour le « qu’en dira-t-on »?

4. « Rien n’est impossible à Dieu. » L’Ange Gabriel donne à Marie le signe de sa cousine Élisabeth, enceinte dans sa vieillesse. Étonnante nouvelle, qu’Élisabeth s’est bien gardée d’ébruiter. Marie part l’aider, et partager sa joie. En saluant Élisabeth, elle va de surprise en surprise. Elle constate qu’Élisabeth reçoit une abondante effusion de l’Esprit Saint et la révélation qu’elle-même est enceinte de ce même Esprit Saint. Oui, c’est vraiment Dieu qui mène toute chose, et Marie se réjouit… Saurons-nous accueillir Jésus en le laissant, comme Élisabeth, nous remplir du Saint Esprit, ou serons-nous de ceux qui se ferment par peur ?

5. « Alors l’ange la quitta. » Premier voyage, pour se rendre chez Élisabeth : Marie porte invisiblement Jésus, et l’Esprit le révèle à Élisabeth. Second voyage, pour se rendre à Bethléem avec Joseph : Marie arrive au terme de sa grossesse, et va y accoucher de Jésus ; des anges le révèlent aux bergers, une étoile aux mages. Troisième voyage, l’exil en Égypte : Marie et Joseph cachent le petit enfant et le protègent de la fureur d’Hérode pendant plusieurs années. Là où est Marie, là est l’Esprit, là est Jésus… Saurons-nous, pour accueillir Jésus, vivre cet Avent un peu plus avec Marie, par la prière du chapelet médité ?

4° D Avent C — Bienheureuse celle qui a cru

Mi 5,1-4 ; He 10,5-10 ; Lc 1,39-45

1. « Tu m’as fait un corps… Me voici, je suis venu pour faire ta volonté… C’est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l’offrande que Jésus-Christ a faite de son corps. » Ce passage de la lettre aux Hébreux nous donne à contempler l’enfant de la crèche comme le Verbe fait chair venu pour s’offrir en sacrifice, établissant ainsi le culte nouveau. Que Marie nous aide à unir notre vie à l’offrande de Jésus, comme elle l’a fait d’elle-même.

2. « Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint et s’écria d’une voix forte : Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. » Marie rencontre Élisabeth, et l’Esprit Saint vient sur elle avec force. Elle discerne en Marie celle qui est bénie entre toutes par sa maternité divine. Que l’Esprit Saint nous donne à nous aussi d’entrer dans cette contemplation.

3. « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » Marie porte en elle le créateur de l’univers. Devant le Seigneur, Élisabeth ressent son indignité, mais plus encore son bonheur profond. Et elle exprime sa joie d’être visitée par celle qu’elle nomme : la mère de mon Seigneur. Bénie es-tu Marie pour ta présence sur nos routes humaines, où tu nous portes Jésus.

4. « Lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. » La voix de Marie est source de joie, d’allégresse. La présence de Jésus dans le sein de Marie éveille la grâce propre de son cousin Jean-Baptiste : il est sanctifié dans les entrailles maternelles et choisi comme précurseur; son tressaillement est signe de sa joie messianique. Marie, en toi nous accueillons la présence sanctifiante de Jésus.

5. « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Telle est la béatitude de Marie : celle de la foi. Elle a cru aux paroles étonnantes qui lui étaient adressées, elle a mis en œuvre un acte de foi parfait, à tel point que Dieu a pu mener sa longue promesse à son accomplissement. Marie est enceinte et porte le Sauveur. En toi, Marie, nous accueillons Jésus.