Mourir… le plus tard possible j’espère !

« Quand on est mort, on est bien mort ! … On n’est rien… On n’a pas d’âme… On n’est pas plus qu’un animal… Personne n’en est jamais revenu… »
Ces réflexions s’entendent couramment. Peut-être même les avons-nous dites l’une ou l’autre fois…
Pourtant, depuis deux mille ans, des hommes et des femmes affirment qu’un certain Jésus, mort crucifié à Jérusalem, en est « revenu », lui… Ses amis affirment l’avoir vu vivant trois jours après sa mort sur la croix ; non pas réanimé, d’une vie purement terrestre, mais ressuscité, délivré pour toujours de la mort, de la maladie, de la souffrance…
« De cela vous êtes témoins », leur dit Jésus (Lc 24,48). C’est sur leur témoignage, donné souvent au prix de leur sang, et transmis depuis les origines, que l’Église fonde sa foi en Jésus ressuscité.
« Je suis la résurrection et la vie. Qui croit en moi, même s’il meurt vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Le crois-tu ? » demande Jésus (Jn 11, 25-26).
Depuis vingt siècles, des hommes et des femmes, dans tous les pays, ont fait confiance à Jésus, sûrs qu’après leur mort ils continueraient à vivre de la vie nouvelle que donne Jésus.
CE N’EST NI L’INTELLIGENCE, NI LA SCIENCE, MAIS LA SIMPLICITÉ DU CŒUR QUI PERMET D’ACCUEILLIR LA FOI EN LA RÉSURRECTION, CE DON DE DIEU.
Il est écrit au livre de la Sagesse :
« Cherchez le Seigneur avec un cœur simple car il se laisse trouver ».
Et Jésus lui-même a prié ainsi :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25-26).

La vie éternelle est déjà commencée.

Si nous ouvrons nos cœurs à Jésus, il nous fera comprendre peu à peu qu’il nous laisse la liberté de préparer maintenant ce que sera notre éternité. CHAQUE JOUR, JE PEUX M’APPROCHER OU M’ÉLOIGNER DE DIEU.
Ma conscience est comme une boussole pour me guider sur la route du bien et du mal. La Parole de Jésus est comme la carte qui précise ce que montre la boussole : le chemin vers l’éternité de bonheur avec Dieu.

La mort ne me livre pas au néant, mais au Seigneur Jésus.

Et Jésus me met en présence du Père. La lumière de son amour m’envahit, et je découvre alors l’amour infini qu’il me porte depuis toujours. APPARAÎT EN PLEINE LUMIÈRE TOUT CE QUE J’AI VÉCU de beau dans ma vie, tout l’amour donné ; mais aussi tout l’amour refusé, toute l’indifférence et les médiocrités opposées à Dieu et aux autres… c’est le jugement.

Face à l’Amour de Dieu.

Si un être peut se perdre pour l’éternité, ce ne sera jamais à cause de Dieu, mais parce qu’il aura refusé jusqu’au bout l’amour infini que Dieu lui porte. Cette attitude, celle d’une fermeture totale et définitive à l’amour, Dieu la respecte, même s’il en souffre profondément, car il continue à nous aimer.
CE REFUS DE LA VIE DIVINE, c’est l’enfer.

Sans doute cet orgueil démesuré et cet enfermement dans le mal existent-ils…
Cependant, l’Amour de Dieu est un tel bonheur… Comment ne pas lui dire oui de tout mon cœur ? Et puisqu’à la lumière de Dieu, je vois combien j’ai offensé son Amour, j’entre dans le regret et le repentir de tout le mal que j’ai fait et provoqué…
J’ASPIRE ALORS A CE QUE L’AMOUR DE DIEU ME PURIFIE DE TOUTE RACINE DE MAL… c’est le purgatoire.
Le purgatoire n’est pas une sorte de « milieu » entre le paradis et l’enfer, mais une étape purifiante. Une ouverture douloureuse et nécessaire à
L’INFINI DE L’AMOUR ET DU BONHEUR… qui est le ciel.
Au ciel, en Dieu, tous les hommes forment une grande famille. Ceux qui sont en Dieu prient pour nous aujourd’hui, et nous aident dans notre marche vers le Royaume.

Où sont nos défunts ?

Les défunts sont tout proches de nous, invisibles comme Jésus ; ils sont en lui, le Ressuscité… Et si nous pensons à eux en nous demandant ce qu’ils sont devenus, nous pouvons prier pour eux. L’ÉGLISE PRIE POUR EUX, et par la « communion des saints » (que l’on pourrait comparer de loin à un système de vases communicants), l’amour des uns peut faire contrepoids au péché des autres.
Ce n’est pas à nous de juger ceux de nos familles et de nos amis dont nous aurions pu pressentir par ailleurs l’indifférence, l’incroyance, ou les difficultés… Ceux qui nous sont chers n’ont-ils pas posé tel ou tel geste dont Jésus a pu dire : « Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40) ? « La charité couvre une multitude de péchés » écrit saint Pierre (1 P 4, 8) …
Dans nos familles, dans nos amis, dans le monde entier, il y a aussi tous ceux qui connaissaient peu ou pas du tout Jésus ; s’ils ont mené une vie en conformité avec la lumière de leur conscience, le Père les attend aussi.
JÉSUS A DONNÉ SA VIE SUR LA CROIX POUR TOUS.

En attendant la résurrection des corps et le monde nouveau…

« Telle est la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6, 40)
Mais il faut d’abord que l’histoire humaine aille son chemin jusqu’à la plénitude, selon une mesure dont seul le Père a le secret. Alors, Jésus apparaîtra en gloire sur ce monde, et notre corps ressuscitera…
L’apôtre saint Jean écrit : « Nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est » ( 1 Jn 3, 2). La vie éternelle, c’est de partager la divinité de Jésus ressuscité.
Jésus, mon Seigneur et mon frère en humanité, me rendra semblable à lui.

Et la réincarnation ?

La peur de disparaître pour toujours amène beaucoup de personnes à croire en la réincarnation. Elles imaginent des existences successives qui permettraient de « corriger » en mieux ce qui a été manqué au cours de la vie présente.
La croyance en la réincarnation ne cache-t-elle pas un refus profond de se laisser sauver ? CE QUI DÉCIDE DE NOTRE SORT ÉTERNEL, CE N’EST PAS D’ABORD LA SOMME DE NOS ACTIONS, LA QUANTITÉ DE NOS EFFORTS, LA QUALITÉ DE NOS SUCCÈS, OU ENCORE LA LONGUEUR DE NOS ANNÉES, mais ceci : aurons-nous ouvert la porte à Jésus qui veut nous donner la vie éternelle ?
C’est pourquoi la réincarnation n’a pas de place dans le christianisme, parce qu’il affirme que la vie avec Jésus est le but définitif.
P. Dominique Auzenet, prêtre du diocèse du Mans
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onglet « fiches » n° 504