Parabole des deux foetus

II était une fois… deux fœtus partageant un même utérus – un qui avait la foi, l’autre, pas. Le premier dit à l’autre : « J’ai la foi. J’ai la certitude qu’il y a autre chose après cette vie. Cela fait huit mois et quelque que nous sommes ici. Je sais que notre vie s’achève, et pourtant, j’ai l’impression que ce n’est qu’une étape à passer, qu’il y a autre chose, une autre vie, une vie beaucoup plus grandiose que cette vie-ci. J’en suis persuadé ».
L’autre, le non-croyant, dit : « Voyons donc, écoute donc. Si ça se peut, une autre vie… Nous sommes nés, nous avons progressé et développé, et voici maintenant notre mort qui approche. C’est tout. Moi, je regarde les faits ! Regarde ce boyau qui nous rattache et qui nous nourrit ; il est bien trop court ! Nous ne pouvons donc aller nulle part. Lorsque nous serons forcés de sortir, ce boyau se détachera inévitablement et nous mourrons… Et cette lumière là-bas, elle est bien trop brillante ; elle nous brûlera sans aucun doute. Ce fluide que nous respirons, il n’y a aucune certitude qu’il y en a de l’autre côté ; comment allons nous respirer ? Puis, pour ce qui en vient, il fait bien trop froid semble-t-il ; cela va nous tuer sans hésiter. C’est donc impossible qu’il y ait une autre vie après notre vie. Ce n’est pas logique… Non. C’est tout. »
« Aie la foi », reprend le premier. « Je ne peux pas répondre à tes questions, celtes, Mais… je crois, c’est tout : Cela ne peut pas finir comme ça ; si nous nous sommes développés, cela doit sûrement être pour autre chose que pour cette vie-ci ; il faut que cela continue ! Aie confiance… Je suis persuadé que nous sommes voués à quelque chose de beaucoup plus grand, et de beaucoup plus long. Je dis que nous en sommes seulement au début de notre développement ; que nous sommes encore tout petits, que cette mort qui approche n’est en fait que le début de notre vraie vie… »
« Notre vraie vie… écoutes donc ça. Absurde ! Non. Moi je dis qu’il n’y a rien après notre vie ; on naît, on vit, on meurt ; c’est tout. Il faut donc en profiter de cette vie-ci et s’y attacher autant que possible. Amusons-nous, profitons-en, sans regret, car après, ce sera fini, plus rien. Moi, cela ne m’intéresse pas du tout de sortir d’ici et de mourir. Moi, je reste ! Je m’agrippe à ma vie, à celle que je connais, à celle que j’aime. »
Cette histoire des deux fœtus, ne serait-ce pas plutôt notre histoire, notre vie, notre regard vers ce que nous appelons la mort ? Ayons la foi. Préparons-nous pour la vie que le Seigneur nous a annoncée, une vie de continuité, selon ce qui nous a été enseigné, selon la préparation que nous avons accomplie durant cette vie-ci, cette « étape », vers cette autre vie qui nous rapprochera du Seigneur, la Vie Éternelle, celle à laquelle il nous a tous invités.

II était une fois… deux fœtus partageant un même utérus – un qui avait la foi, l’autre, pas. Le premier dit à l’autre : « J’ai la foi. J’ai la certitude qu’il y a autre chose après cette vie. Cela fait huit mois et quelque que nous sommes ici. Je sais que notre vie s’achève, et pourtant, j’ai l’impression que ce n’est qu’une étape à passer, qu’il y a autre chose, une autre vie, une vie beaucoup plus grandiose que cette vie-ci. J’en suis persuadé ».

L’autre, le non-croyant, dit : « Voyons donc, écoute donc. Si ça se peut, une autre vie… Nous sommes nés, nous avons progressé et développé, et voici maintenant notre mort qui approche. C’est tout. Moi, je regarde les faits ! Regarde ce boyau qui nous rattache et qui nous nourrit ; il est bien trop court ! Nous ne pouvons donc aller nulle part. Lorsque nous serons forcés de sortir, ce boyau se détachera inévitablement et nous mourrons… Et cette lumière là-bas, elle est bien trop brillante ; elle nous brûlera sans aucun doute. Ce fluide que nous respirons, il n’y a aucune certitude qu’il y en a de l’autre côté ; comment allons nous respirer ? Puis, pour ce qui en vient, il fait bien trop froid semble-t-il ; cela va nous tuer sans hésiter. C’est donc impossible qu’il y ait une autre vie après notre vie. Ce n’est pas logique… Non. C’est tout. »

« Aie la foi », reprend le premier. « Je ne peux pas répondre à tes questions, certes, Mais… je crois, c’est tout : Cela ne peut pas finir comme ça ; si nous nous sommes développés, cela doit sûrement être pour autre chose que pour cette vie-ci ; il faut que cela continue ! Aie confiance… Je suis persuadé que nous sommes voués à quelque chose de beaucoup plus grand, et de beaucoup plus long. Je dis que nous en sommes seulement au début de notre développement ; que nous sommes encore tout petits, que cette mort qui approche n’est en fait que le début de notre vraie vie… »

« Notre vraie vie… écoutes donc ça. Absurde ! Non. Moi je dis qu’il n’y a rien après notre vie ; on naît, on vit, on meurt ; c’est tout. Il faut donc en profiter de cette vie-ci et s’y attacher autant que possible. Amusons-nous, profitons-en, sans regret, car après, ce sera fini, plus rien. Moi, cela ne m’intéresse pas du tout de sortir d’ici et de mourir. Moi, je reste ! Je m’agrippe à ma vie, à celle que je connais, à celle que j’aime. »

Cette histoire des deux fœtus, ne serait-ce pas plutôt notre histoire, notre vie, notre regard vers ce que nous appelons la mort ? Ayons la foi. Préparons-nous pour la vie que le Seigneur nous a annoncée, une vie de continuité, selon ce qui nous a été enseigné, selon la préparation que nous avons accomplie durant cette vie-ci, cette « étape », vers cette autre vie qui nous rapprochera du Seigneur, la Vie Éternelle, celle à laquelle il nous a tous invités.