Du doute à la joie

Sur le site de France Catholique

Mohamed Rahouma, né en Égypte en 1950, occupait le poste de doyen d’une faculté d’études islamiques à Menieh, dans le Delta du Nil. En 2002, réfugié aux Etats-Unis, il raconte toutes les étapes d’une vie qui va le conduire de l’islam au christianisme. Ce livre* vient d’être traduit et a été publié en juin [1].

Encore un livre sur ce thème ?

Oui, en ce sens qu’on y retrouve les mêmes et pénibles cheminements [2] : Conversion : risques et puis… quel accueil ?que dans des livres bien connus [3]. Non, à cause de l’originalité et de la richesse de ces « confessions » : vécu personnel et familial bien sûr, mais aussi expériences professionnelles et politiques liées à un haut niveau de responsabilités universitaires. Le chapitre intitulé « l’Arabie saoudite, terre des chagrins » est particulièrement roboratif, qui raconte trois années passées dans ce pays en réponse à une invitation officielle pour aller enseigner à l’université de Ryad.

Amour, paix intérieure, liberté, joie…

Ce sont les principales réponses auxquelles l’auteur aboutit. Il les explicite dans un post-scriptum particulièrement intéressant, écrit en juin 2011. Rappelons que, du fait de son cursus professionnel, il sait de quoi il parle.

« J’avais besoin de savourer l’amour divin que l’islam ne connaît pas. Le concept amour y demeure banni et suspect. Dès qu’un musulman entend ce mot, aussitôt seul le commerce sexuel avec les femmes lui vient à l’esprit…

Par contre l’amour, dans le christianisme, se manifeste dans ses plus beaux aspects. C’est par amour que Dieu le Père a envoyé son Fils unique pour sauver le monde. Les preuves de cet amour se révèlent notamment sur la croix où le crucifié s’est livré pour les pécheurs. Il est mort et ressuscité pour nous associer à sa gloire. Par cette mort, le Seigneur glorieux a ainsi vaincu le péché pour nous sauver.

J’avais également besoin de la paix intérieure que l’islam reste et demeure incapable de fournir. Ses adeptes clament qu’il est une religion de paix mais, en vérité, il s’agit d’une religion de sang, de rancune et de guerre…

Quant au christianisme, il annonce de manière explicite et sans aucune confusion qu’il donne la paix et favorise la tranquillité du cœur et de l’esprit

La liberté me manquait aussi en islam, incapable de l’accorder à ses adeptes. Il s’est propagé par la violence et par l’épée. Celui qui devient musulman deviendra esclave et prisonnier et n’aura plus le droit d’abandonner l’islam. S’il le fait, il sera traité comme apostat, donc banni et condamnable à mort…

Le christianisme, par contre, accorde la liberté totale à tout homme…

De même, la joie demeure inconnue en islam…

Le christianisme considère la vie comme une grâce du Seigneur et non point comme une malédiction…

Et aussi… l’engagement du Seigneur accorde au converti la sérénité et l’espérance… j’ai la profonde conviction que le Seigneur m’accorde le salut. »

L’appel qui nous est adressé

Mohamed Rahouma nous demande de ne « pas laisser le converti dans l’embarras. Nous devons nous préparer afin de constituer une grande famille d’accueil pour celui qui a tout abandonné, y compris sa propre famille, afin de rejoindre celle du Christ. Les chrétiens ne doivent pas être exigeants à son égard, ni vouloir qu’il devienne un saint en un clin d’œil. Un converti a besoin d’accompagnement spirituel, de la prière de ses frères chrétiens, censés lui montrer la bonne voie qui mène immanquablement au Christ. »

Infos et contacts : formations.i.c@orange.fr – Étienne Péléant – 21 août 2012 – Lettre CLAIR ET NET n°5.

* Préface de Gérard Leclerc. Commandes : http://www.qabel-editions.com/ – courriel : g.qabel@gmail.com

Notes

[1] Mohamed Rahouma – Allah cet inconnu – (Éditions Qabel – juin 2012 – 240 pages – 17 €)

[2] (2) Voir sur le site http://www.islamclairetnet

[3] Par exemple : Joseph Fadelle – Le prix à payer (Éditions de l’Œuvre – 2010 – 224 pages – 18 €)

Mark A. Gabriel – Jésus et Mahomet (Éditions Ourania – 2007 – 318 pages – 5,70 €)