L’évangélisation, un temps d’épreuve où l’on peut prendre des coups…

La visite Ad limina des évêques du Grand Ouest de la France a commencé par une messe célébrée dans la basilique vaticane le 20 septembre 2012 à l’aube. Voici quelques paroles prononcées par le Cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux, dans son homélie.

« Nous sentons fortement aujourd’hui la nécessité d’une nouvelle évangélisation, l’urgence à risquer une première annonce, à ouvrir des chemins nouveaux à l’Évangile », a affirmé le cardinal Ricard. L’exemple du martyre de saint Pierre rappelle aux évêques qu’ils sont « invités à donner leur vie, à affronter comme Jésus, les mains nues, les forces du mal présentes dans le monde ».

« L’évangélisation n’est pas qu’une joyeuse campagne de communication », a précisé le cardinal, ajoutant qu’elle était aussi « un combat spirituel, un temps d’épreuve où l’on peut prendre des coups » . Et l’archevêque de Bordeaux d’ajouter qu’il y avait « bien des façons de vivre le martyre, le martyre du sang, le martyre médiatique, le martyre devant l’opinion publique, le martyre du service de la communion dans une Église traversée par des tensions redoutables ».

C’est très précisément ce qu’affirme le livre de l’Apocalypse de Saint Jean, rédigé à une époque où les chrétiens sont affrontés au martyre. J’avais beaucoup insisté sur cet aspect dans la rédaction de mon étude sur l’Apocalypse, intitulée « Lettre ouverte aux martyrs », parue en 1984 et que vous pouvez lire en ligne ici.