En quoi consiste l’idéologie du genre ?

Dans sa lettre hebdomadaire du 4 janvier 2013, Mgr Demetrio Fernández, évêque de Cordoue.  Sur le site benoit-et-moi http://www.diocesisdecordoba.com

En quoi consiste l’idéologie du genre, dont nous entendons parler continuellement ?

Le Pape Benoît XVI vient d’y faire référence, avec des tonalités très douces mais profondément alarmantes. L’idéologie du genre détruit la famille, rompt tout lien de l’homme avec Dieu, à travers sa propre nature, situe l’homme au dessus de Dieu, et alors Dieu n’est plus nécessaire pour rien et nous devons nous en passer, parce que Dieu est un obstacle à la liberté de l’homme.

L’idéologie du genre est une philosophie selon laquelle « le sexe n’est plus un élément d’origine de la nature que l’homme doit accepter et remplir personnellement de sens, mais un rôle social qui se décide d’une façon autonome, tandis que jusqu’à présent c’était la société qui en décidait » (Benoît XVI). La phrase emblématique de Simone de Beauvoir (1908-1986) compagne de Jean-Paul Sartre : « On ne naît pas femme, on le devient » exprime que le sexe est ce que l’on décide d’être. Les échographies qui détectent le sexe de la personne avant de naître ne vaudraient plus rien. Nous attendons un bébé. Est-ce un garçon ou une fille ? – l’échographie nous dit clairement que c’est une fille. Non. Ce qui vaut c’est ce que le sujet décide. S’il veut être un homme, il peut l’être, bien que née femme. Et s’il veut être une femme, il peut l’être bien que né homme. On ne naît pas, on se fait. Au service de cette idéologie il existe une série de programmes de formation, pour les médecins, l’école, etc. qui essaient de faire « avaler » cette idéologie à tout le monde, en faisant des dommages énormes dans la conscience des enfants, adolescents et des jeunes.

L’idéologie du genre ne respecte rien de la nature même dans laquelle Dieu a inscrit ses marques : je suis un homme, je suis une femme, par nature. Je l’accepte et je vie avec joie et gratitude pour le Créateur. Ce n’est pas le cas pour cette idéologie équivoque: mettre en relation avec la nature et par conséquence avec Dieu, mon identité sexuelle, est un esclavage dont on doit se libérer. De là vient un certain féminisme radical qui rompt avec Dieu et avec la nature elle-même, telle que Dieu l’a faite. Un féminisme qui s’étend implacablement, même dans les écoles. L’Église est détestée par les promoteurs de l’idéologie du genre, précisément parce qu’elle s’y oppose totalement. « Donc s’il n’existe pas la dualité de l’homme et de la femme, comme donnée de la création, alors il n’existe pas non plus la famille comme réalité préétablie par la création » (Benoît XVI)

Et cependant, l’une des réalités la plus belles de la vie est la famille. La famille selon sa structure d’origine, où il existe un père et une mère, parce qu’il y a un homme et une femme, égaux en dignité, distincts et complémentaires. Où il y a des enfants qui jaillissent naturellement de l’étreinte amoureuse de leurs parents. Où il y a des frères et sœurs, des grands-parents, des oncles et tantes, des cousins et cousines, etc. Comme elle est belle, la famille, telle qu’elle a été pensée par Dieu ! Dieu veut le bien de l’homme et c’est pour cela qu’il a inventé la famille. Bien que l’idéologie du genre veuille la détruire, la force de la nature et de la grâce est plus puissante que la force du mal et de la mort. La famille a besoin de la rédemption du Christ, parce qu’Hérode est toujours vivant, et non seulement il tue des innocents dans le sein maternel, mais il essaie de prédisposer l’esprit de nos enfants, adolescents et jeunes, à cette idéologie, en voulant leur faire voir qu’il y a d’ « autres » types de famille.

Le Fils de Dieu est né et a vécu dans une famille et il a sanctifié les liens du mariage. La fête de la Sainte Famille de Nazareth dans le contexte de la Nativité est une précieuse occasion pour rendre grâce à Dieu pour nos familles respectives, qui sont comme le nid où nous sommes nés ou l’endroit où nous avons grandi et nous nous sommes sentis aimés. C’est l’occasion de prier pour les familles qui traversent des difficultés, afin de tendre la main à la famille que j’ai près de moi et dont les besoins ne sont pas que matériels mais parfois aussi de souffrances pour des conflits de tout type. La fête de la Sainte Famille de Nazareth, composée de Jésus, Marie et Joseph, est une occasion de réaffirmer que seulement dans la famille, telle que Dieu l’a instituée, l’homme trouve son plein développement personnel et par conséquent, le bonheur de son cœur. Dans la famille réside le futur de l’humanité, dans la famille qui répond au plan de Dieu.