L’interview du pape François au Corriere della Sera

http://www.corriere.it/cronache/14_marzo_04/vi-racconto-mio-primo-anno-papa-90f8a1c4-a3eb-11e3-b352-9ec6f8a34ecc.shtml
4 mars 2014

Ferruccio de Bortoli
(traduction benoit-et-moi)

Un an s’est écoulé depuis ce simple «buonasera» qui a ému le monde entier. Une période de douze mois si intense – non seulement pour la vie de l’Eglise – a du mal à contenir le grand nombre de nouveautés et les signes profonds d’innovation pastorale de François.
Nous sommes dans une petite pièce de Santa Marta. Une fenêtre donne sur une petite cour intérieure qui découvre un minuscule coin de ciel bleu. C’est une très belle journée, printanière, tiède. Le Pape débarque à l’improviste, d’une porte avec un visage détendu, souriant. Il regarde, amusé, les trop nombreux enregistreurs que l’anxiété sénile d’un journaliste (l’auteur de l’article fait sans doute de l’auto-dérision) a placés sur une table. «Ils marchent tous? Oui? C’est bien». Le bilan d’une année? Non, il n’aime pas les bilans. «J’en fais seulement une fois tous tous les quinze jours, avec mon confesseur».

* * *

– Vous, Saint-Père, de temps en temps, vous téléphonez à des gens qui vous demandent de l’aide. Et parfois, qui n’y croient pas.

«Oui, c’est arrivé. Quand quelqu’un appelle, c’est parce qu’il veut parler, une question à poser, un conseil à demander. Comme prêtre à Buenos Aires, c’était plus facile. Et pour moi, ça reste une habitude. Un service. Je le sens à l’intérieur. Bien sûr, maintenant ce n’est pas aussi facile à faire étant donné le nombre de personnes qui m’écrivent».

– Et il y a un contact, une rencontre dont vous vous rappelez avec une affection particulière?

«Une dame veuve de quatre-vingts ans, qui avait perdu son fils. Elle m’a écrit. Et maintenant, je l’appelle tous les mois. Elle est heureuse. Je fais le prêtre. Ça me plaît».

– La relation avec votre prédécesseur. Vous arrive-t-il de demander un conseil à Benoît XVI?

«Oui. Le pape émérite n’est pas une statue dans un musée. C’est une institution. Nous n’étions pas habitués. Il y a soixante ou soixante-dix ans, il n’existait pas d’évêque émérite. C’est venu après le Concile. Aujourd’hui, c’est une institution. La même chose doit se produire pour le pape émérite. Benoît XVI est le premier et peut-être qu’il y en aura d’autres. Nous ne savons pas. Il est discret, humble, il ne veut pas déranger. Nous en avons parlé et nous avons décidé ensemble qu’il serait mieux quil voie des gens, qu’il sorte et participe à la vie de l’Église. Une fois, il est venu ici pour la bénédiction de la statue de l’archange saint Michel, puis à déjeuner à ainte Marthe, et après Noël, je lui ai adressé l’invitation à participer au Consistoire et il a accepté. Sa sagesse est un don de Dieu. Certains auraient voulu qu’il se retire dans une abbaye bénédictine loin du Vatican. J’ai pensé aux grands-parents qui avec leur sagesse, leurs conseils donnent de la force à la famille et ne méritent pas de finir dans une maison de retraite (!!)».

– Votre manière de gouverner l’Église nous a semblé celle-ci: vous écoutez tout le monde et décidez seul. Un peu comme le général des jésuites. Le pape est un homme seul?

«Oui et non. Je comprends ce que vous voulez me dire. Le pape n’est pas seul dans son travail, car il est accompagné et conseillé par beaucoup de monde. Il serait un homme seul s’il décidait sans entendre ou en faisant semblant de ne pas entendre. Mais il arrive un moment, quand il s’agit de décider, de mettre une signature, où il est seul avec son sentiment de responsabilité».

– Vous avez innové, critiqué certaines des attitudes du clergé, secoué la Curie. Avec une certaine résistance, une certaine opposition. L’Eglise a déjà changé comme vous l’auriez voulu il y a un an?

«En Mars dernier, je n’avais aucun projet pour changer l’Église. Je ne m’attendais pas à ce transfert de diocèse (de Buenos Aires à Rome?), disons les choses comme ça. J’ai commencé à gouverner en essayant de mettre en pratique ce qui avait émergé du débat entre cardinaux dans les diverses congrégations. Dans ma façon d’agir, j’attends que le Seigneur me donne l’inspiration. Je vous donne un exemple. On avait parlé du soin spirituel des personnes qui travaillent à la Curie, et qui ont commencé à faire des retraites spirituelles. Il fallait donner plus d’importance aux Exercices spirituels annuels: tous ont droit à passer cinq jours de silence et de méditation, tandis qu’avant, dans la Curie, on écoutait trois prédications par jour et ensuite certains continuaient à travailler» (le Pape explique ici pourquoi il a « délocalisé » les exercices spirrituels de Carême)

– La tendresse et la miséricorde sont l’essence de votre message pastoral …

«Et de l’Évangile. C’est le centre de l’Evangile. Sinon, on ne comprend pas Jésus-Christ, la tendresse du Père qui l’envoie pour nous écouter, nous guérir, nous sauver».

– Mais ce message a-t-il été compris? Vous avez dit que la françoismania ne durera pas longtemps. Il y a quelque chose, dans votre image publique, que vous n’aimez pas?

«J’aime être avec les gens, avec ceux qui souffrent, aller dans les paroisses. Je n’aime pas les interprétations idéologiques, une certaine mythologie du pape François. Quand on raconte, par exemple, que je sors la nuit du Vatican pour aller pour nourrir les sans-abri dans la Via Ottaviano. Cela ne m’est jamais venu à l’esprit. Sigmund Freud a dit, si je ne me trompe pas, que dans chaque idéalisation, il y a une agression. Dépeindre le pape comme une sorte de superman, une espèce de star, me semble offensant. Le pape est un homme qui rit, qui pleure, qui dort bien et qui a des amis comme tout le monde. Une personne normale.  »

– De la nostalgie de votre Argentine?

«La vérité est que je n’ai pas de nostalgie. Je voudrais aller rendre visite à ma sœur, qui est malade, la dernière de nous cinq. J’aimerais la voir, mais cela ne justifie pas un voyage en Argentine: je l’appelle au téléphone et ça suffit. Je ne pense pas y aller avant 2016, car en Amérique latine, je suis déjà allé à Rio. Maintenant, je dois aller en Terre Sainte, en Asie et en Afrique».

– Vous venez de renouveler votre passeport argentin. Vous êtes pourtant toujours un chef d’Etat.

«Je l’ai renouvelé car il arrivait à expiration».

– Les accusations de marxisme, en particulier aux États-Unis, après la publication de Evangelii Gaudium, vous ont-elles déplu?

«Pas du tout. Je n’ai jamais partagé l’idéologie marxiste, parce qu’elle n’est pas vraie, mais j’ai connu beaucoup de bonnes personnes qui professaient le marxisme».

– Les scandales qui ont troublé la vie de l’Église sont heureusement derrière. Il vous a été adressé, sur la délicate question des abus sur mineurs, un appel publié par Il Foglio, signé entre autres par les philosophes Besançon et Scruton, pour que vous fassiez entendre votre voix contre les fanatismes et la mauvaise conscience du monde sécularisé qui respecte peu l’enfance.

«Je veux dire deux choses. Les cas d’abus sont terribles parce qu’ils laissent des blessures très profondes. Benoît XVI a été très courageux et a ouvert une route. L’Eglise a beaucoup fait sur cette route. Peut-être plus que quiconque. Les statistiques sur le phénomène de la violence contre les enfants sont impressionnantes, mais elles montrent aussi clairement que la grande majorité des abus se produit dans l’environnement familial et le voisinage. L’Eglise catholique est peut-être la seule institution publique à s’être remuée avec transparence et responsabilité. Personne d’autre n’a fait plus. Pourtant, l’Église est la seule à être attaquée».

– Saint-Père, vous dites « les pauvres nous évangélisent ». L’accent mis sur la pauvreté, l’impression la plus forte de votre message pastoral, a été prise par certains observateurs comme une profession de paupérisme. L’Evangile ne condamne pas le bien-être. Et Zachée était riche et charitable.

«L’Evangile condamne le culte de la richesse. Le paupérisme est l’une des interprétations critiques. Au Moyen Age, il y avait beaucoup de courants paupéristes. Saint-François a eu le génie de mettre lthème de la pauvreté dans le chemin évangélique. Jésus dit que l’on ne peut servir deux maîtres, Dieu et la richesse. Et quand nous serons jugés au jugement dernier (Mt 25), la proximité avec la pauvreté sera prise en compte. La pauvreté éloigne de l’idolâtrie, elle ouvre la porte à la Providence. Zachée fait don de la moitié de sa fortune aux pauvres. Et à ceux qui tiennent les greniers remplis de propre égoïsme, le Seigneur, à la fin, présentera les comptes. Ce que je pense de la pauvreté je l’ai bien exprimée dans Evangelii Gaudium».

– Vous avez indiqué dans la mondialisation, en particulier financière, certains des maux qui agressent l’humanité. Mais la mondialisation a arraché des millions de personnes à la pauvreté. Elle a donné l’espoir, un sentiment rare à ne pas confondre avec l’optimisme.

«C’est vrai, la mondialisation a sauvé beaucoup de gens de la pauvreté, mais elle en a condamnés beaucoup d’autres à mourir de faim, car avec ce système économique, elle devient sélective. La mondialisation à laquelle pense l’Eglise ne ressemble pas à une sphère, dans laquelle chaque point est équidistant du centre et donc où l’on perd la particularité de chaque peuple, mais à un polyèdre, avec ses différentes faces, où chaque peuple conserve sa propre culture, sa langue, sa religion et son identité. La mondialisation actuelle « sphérique » économique, et surtout financière, produit une pensée unique, une pensée faible. Au centre, il n’y a plus la personne humaine, juste l’argent».

– Le thème de la famille est au cœur des travaux du Conseil des huit Cardinaux. Depuis l’exhortation Familiaris consortio de Jean-Paul II, beaucoup de choses ont changé. Deux synodes sont prévus. On s’attend à de grandes nouveautés. Vous avez dit des divorcés: ils ne doivent pas être condamnés, ils doivent être aidés.

«C’est un long chemin que l’Eglise doit accomplir. Un processus voulu par le Seigneur. Trois mois après mon élection, on m’a soumis les thèmes du Synode, on a proposé de débattre sur ce qu’était l’apport de Jésus à l’homme contemporain. Mais à la fin, avec des passages graduels – qui pour moi étaient des signes de la volonté de Dieu – on a choisi de discuter de la famille qui traverse une crise très grave. Il est difficile de la former. Les jeunes gens se marient peu. Il y a beaucoup de familles séparées dans lesquelles le projet de vie commune a échoué. Les enfants souffrent beaucoup. Nous devons donner une réponse. Mais pour cela, il faut beaucoup réfléchir, en profondeur. C’est ce que le Consistoire et le Synode font. Il faut éviter de rester à la surface. La tentation de résoudre tous les problèmes avec la casuistique est une erreur, une simplification des choses profondes, comme le faisaient les pharisiens, une théologie très superficielle. C’est à la lumière de la réflexion profonde qu’on pourra sérieusement s’attaquer aux situations particulières, y compris celles des divorcée, avec de la profondité pastorale».

– Pourquoi l’exposé du cardinal Walter Kasper lors du dernière consistoire (un abîme entre la doctrine sur le mariage et la famille, et la vie réelle de beaucoup de chrétiens) a-t-il autant divisé les cardinaux? Comment pensez-vous que l’Eglise pourra parcourir ces deux années de chemin ardu pour atteindre un large et serein consensus? Si la doctrine est ferme, pourquoi faut-il un débat?

«Le cardinal Kasper a fait une présentation très profonde et belle, qui sera bientôt publiée en allemand, et a affronté cinq points, le cinquième était celui des seconds mariages. J’aurais été inquiet si lors du Consistoire il n’ y avait eu aucun débat intense, cela n’aurait servi à rien. Les cardinaux savaient qu’ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient, et ils ont présenté de nombreux points de vue différents, qui enrichissent. Les confrontations fraternelles et ouvertes font croître la réflexion théologique et pastorale. De cela, je n’ai pas peur, et même je le recherche».

– Dans un passé récent, il était habituel de faire appel à ce qu’on appelle les « valeurs non négociables », surtout en matière de bioéthique et de morale sexuelle. Vous n’avez pas repris cette formule. Les principes doctrinaux et moraux n’ont pas changé. Ce choix n’indique-t-il pas un style moins préceptif et plus respectueux de la conscience personnelle?

«Je n’ai jamais compris l’expression « valeurs non négociables ». Les valeurs sont des valeurs, c’est tout, je ne peux pas dire que parmi les doigts d’une main il y en a un de moins utile que l’autre. Donc, je ne comprends pas en quel sens, il peut y avoir des valeurs non négociables. Ce que j’avais à dire sur le thème de la vie, je l’ai écrit dans Evangelii Gaudium».

– De nombreux pays légifèrent sur les unions civiles. C’est un chemin que l’Eglise peut comprendre? Mais jusqu’à quel point?

«Le mariage est entre un homme et une femme. Les États laïcs veulent justifier les unions civiles pour s’adapter aux différentes situations de cohabitation, poussés par la nécessité de réglementer les aspects économiques entre les personnes, comme par exemple assurer l’assistance maladie. Ce sont des pactes de coexistence de différents types, dont je ne saurais pas énumérer les différentes formes. Il faut voir les différents cas et les évaluer dans leur variété».

– Comme sera promu le rôle de la femme dans l’Eglise?

«Encore une fois, la casuistique n’aide pas. Il est vrai que la femme peut et doivt être plus présente dans les lieux de décision de l’Eglise. Mais j’appelerais cela une promotion de type fonctionnel. Seulement de cette manière, on ne va pas bien loin. Nous devons plutôt penser que l’Église a l’article féminin « la »: elle est féminine depuis ses origines. Le grand théologien Urs von Balthasar a beaucoup travaillé sur cette question: le principe marial guide l’Église à côté de celui pétrinien. La Vierge Marie est plus importante que tout évêque ou tout apôtre. L’approfondissement théologal est en cours. Le Cardinal Rylko, avec le Conseil des Laïcs, travaille dans ce sens avec beaucoup de femmes expertes dans diverses disciplines».

– A un demi-siècle d’Humanae Vitae de Paul VI, l’Eglise peut-elle reprendre le thème du contrôle des naissances? Le cardinal Martini, votre confrère, a estimé que le moment était maintenant venu.

«Tout dépend de la façon dont est interprété Humanae Vitae. Paul VI lui-même, à la fin, recommandait aux confesseurs beaucoup de miséricorde, d’attention à des situations concrètes. Mais son caractère génial a été prophétique, il a eu le courage de s’opposer à la majorité, de défendre la discipline morale, d’exercer un frein culturel, de s’opposer au néo-malthusianisme présent et futur. La question n’est pas de changer la doctrine, mais d’aller en profondeur et de veiller à ce que la pastorale prenne en compte les situations et ce qu’il est possible de faire pour les personnes. Cela aussi sera discuté dans le chemin du Synode».

– La science évolue et redessine les frontières de la vie. Cela a-t-il un sens de prolonger artificiellement la vie dans un état végétatif? Le testament biologique peut-il être une solution?

«Je ne suis pas un spécialiste en questions bioéthiques. Et je crains que chaque phrase que je prononce puisse donner lieu à équivoque. La doctrine traditionnelle de l’Eglise dit que nul n’est obligé d’utiliser des moyens extraordinaires quand on sait qu’on est en phase terminale. Dans mon travail pastoral, dans ces cas, j’ai toujours recommandé des soins palliatifs. Dans les cas plus spécifiques, il est bon d’avoir recours, si nécessaire, aux conseils de spécialistes».

– Le prochain voyage en Terre Sainte portera-t-il à un accord d’intercommunion avec les orthodoxes que Paul VI, il y a cinquante ans, était presque arrivé à signer avec Athénagoras?

«Nous sommes tous impatients d’obtenir des résultats « fermés ». Mais le chemin de l’unité avec les orthodoxes, c’est avant tout de marcher et de travailler ensemble. A Buenos Aires, dans les cours de catéchèse, venaient des orthodoxes. Je passais les fêtes de Noël et le 6 Janvier avec leurs évêques, qui parfois même demandaient conseil à nos bureaux diocésains. Je ne sais pas si l’histoire que l’on raconte est vraie, qu’Athénagorasautait proposé à Paul VI qu’ils envoient tous les théologienssur une île de discuter entre eux. C’est une boutade, mais il est important que nous marchions ensemble. La théologie orthodoxe est très riche. Et je pense qu’ils ont en ce moment de grands théologiens. Leur vision de l’Église et de la synodalité est merveilleuse».

– Dans quelques années, la plus grande puissance mondiale sera la Chine avec laquelle le Vatican n’entretient pas de relations. Matteo Ricci était jésuite, comme vous.

«Nous sommes proches de la Chine. J’ai envoyé une lettre au président Xi Jinping, quand il a été élu, trois jours après moi. Et il m’a répondu. Les relations sont là. C’est un grand peuple que j’aime».

– Pourquoi, Saint-Père, ne parlez-vous jamais de l’Europe? Qu’est-ce qui ne vous convainc pas dans le projet européen?

«Vous vous souvenez du jour où j’ai parlé de l’Asie? Qu’est-ce que j’ai dit? (Ici, le journaliste s’aventure dans des explications, rassemblant de vagues souvenirs , avant de se rendre compte qu’il était tombé dans un piège sympathique). Je n’ai parlé ni de l’Asie, ni de l’Afrique, ni de l’Europe. Seulement de l’Amérique latine quand j’étais au Brésil, et quand j’ai dû recevoir la Commission pour l’Amérique latine. Il n’y a pas encore eu l’opportunité de parler de l’Europe. Cela viendra»

– Quel livre lisez-vous ces jours-ci?

«’Pietro e Maddalena’, de Damiano Marzotto sur la dimension féminine de l’Église. Un très beau livre».

– Avez-vous réussi à voir quelque bon film, une autre de vos passions? «La grande beauté» a remporté l’Oscar. Vous le verrez?

«Je ne sais pas. Le dernier film que j’ai vu, c’était « La vie est belle » de Benigni. Et avant, j’avais revu La Strada de Fellini. Un chef-d’œuvre. J’ai aussi aimé Wajda …».

– Saint-François avait eu une jeunesse insouciante. Je vous le demande: avez-vous été amoureux?

« Dans le livre « Le jésuite », je raconte que j’ai eu une petite amie à 17 ans. Et j’en parle aussi dans « Sur la Terre comme au Ciel », le livre que j’ai écrit avec Abraham Skorka. Au séminaire, une fille m’a fait tourner la tête pendant une semaine».

– Et comment cela a-t-il fini, si je ne suis pas indiscret?

«C’étaient des choses de jeunes. J’en ai parlé avec mon confesseur» (Grand sourire).