Manne et Pain de Vie, homélie dominicale

paindevie0Écouter l’homélie donnée dimanche 2 août 2015, 18° dimanche dans l’année, à la paroisse Saint Aubin (72).

Paroles du pape François

Chers frères et soeurs, bonjour!

En ce dimanche, la lecture du chapitre six de l’Evangile de Jean continue.

Après la multiplication des pains, les gens se sont mis à chercher Jésus et finalement ils  le trouvent à Capharnaüm. Il comprend bien le motif d’un tel enthousiasme à le suivre et il le révèle clairement: “Vous me cherchez non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé des ces pains et vous avez été rassasiés” (Jn 6, 26). En réalité, ces personnes le suivent pour le pain matériel qui avait apaisé leur faim la veille, quand Jésus a multiplié les pains. Ils n’ont pas compris que ce pain, rompu pour tellement de personnes, pour la multitude, était l’expression de l’amour de Jésus lui-même. Ils ont donné plus de valeur au pain qu’à celui qui le donnait.

Devant cet aveuglement spirituel, Jésus met en évidence la nécessité d’aller au-delà du don et découvrir, connaître celui qui donne. Dieu lui-même est le don et celui qui donne. Et ainsi, par ce pain, par ce geste, le gens peuvent trouver Celui qui le donne, et c’est Dieu. Cela invité à s’ouvrir à une perspective  qui n’est pas seulement celle des préoccupations quotidiennes de manger, se vêtir, du succès, de la carrière. Jésus parle d’une autre nourriture, il parle d’une nourriture qui n’est pas corruptible, et qu’il est bon de chercher et accueillir. Il exhorte ainsi : « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme » (v. 27). C’est-à-dire, : « Cherchez le salut, la rencontre de Dieu. » Et par ces paroles, il veut nous faire comprendre qu’au-delà de la faim physique, l’homme porte en lui-même une autre faim – nous avons tous cette faim – une faim plus importante, qui ne peut pas être rassasiée par une nourriture ordinaire. Il s’agit d’une faim de vie, d’une faim d’éternité, que Lui seul peut apaiser, parce qu’Il est le « pain de la vie » (v. 35).

Jésus n’élimine pas la préoccupation ni la recherche de la nourriture quotidienne, non, il n’élimine pas la préoccupation de tout ce qui peu rendre la vie plus avancée. Mais Jésus nous rappelle que la vraie signification de notre existence terrestre est, finalement, dans l’éternité, dans la rencontre avec Lui, qui et le don er celui qui donne, et il nous rappelle aussi que l’histoire humaine avec ses souffrances et ses joies, doit être vue sur l’horizon de l’éternité, c’est-à-dire, l’horizon de la rencontre définitive avec Lui.

Et cette rencontre illumine tous les jours de notre vie. Si nous pensons à cette rencontre, à ce grand don, les petits cadeaux de la vie même les souffrances, les préoccupations, seront illuminées par l’espérance de cette rencontre.

« Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (v. 35). Voilà la référence à l’eucharistie, le don le plus grand qui rassasie l’âme et le corps. Rencontrer et accueillir Jésus en nous, “le pain de la vie”, donne sens et espérance au chemin souvent tortueux de la vie. Mais ce “pain de la vie” nous est donné avec une tâche, c’est-à-dire que nous pouvons à notre tour rassasier la faim spirituelle et matérielle de nos frères, en annonçant partout l’Evangile. Par le témoignage de notre attitude fraternelle et solidaire envers le prochain, nous rendons le Christ et son amour présents parmi les hommes.

Que la Sainte Vierge nous soutienne dans la recherche et dans la suite de son Fils Jésus, le pain véritable, le pain vivant  qui ne se corrompt pas, et qui dure pour la vie éternelle.
Angelus Domini  …