1. Des attitudes intérieures pour demander l’Esprit Saint
* Je demande l’humilité du cœur. C’est l’attitude du publicain de la parabole : « il se frappait la poitrine en disant : Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis » (Lc 19,9-14). On ne fait pas la conquête du don de Dieu par l’étalage de bonnes œuvres, on se met en position de l’accueillir à l’heure qu’il voudra. DONNE-MOI SEIGNEUR UN COEUR DE PAUVRE POUR ACCUEILLIR TON ESPRIT.
* J’accepte de voir mes propres ténèbres. Quelle ne fut pas la stupeur de Marthe entendant Jésus ordonner : « Enlevez la pierre ! » (Jn 11,39-40). Elle, qui venait de poser un acte de foi si fort en Jésus, a été prise de vertige devant les conséquences concrètes… « Seigneur, il sent déjà, c’est le quatrième jour ». Mais il était nécessaire d’enlever la pierre pour que Jésus puisse appeler Lazare dehors. VIENS JÉSUS PURIFIER MON COEUR ; POUR CELA, JE T’ABANDONNE MES TÉNÈBRES.
* Je vais à Dieu tel que je suis. Venir à Dieu tel qu’on est, c’est exposer devant lui notre pauvreté, notre souffrance, nos limites, nos imperfections, nos péchés. Le lépreux qui vient à Jésus (Mt 8,1-4) « s’approche, se prosterne devant lui en disant : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ». Cette prière simple, humble, et pleine de foi attire la compassion de Jésus qui « étendit la main et le toucha en disant : Je le veux, sois purifié ». JÉSUS, TU ME SONDES ET ME CONNAIS, TU AS POSE SUR MOI TA MAIN.
* Je redis au Seigneur ma foi. À deux aveugles qui le supplient, Jésus demande : « Croyez-vous que je puis faire cela ? – Oui, Seigneur, lui disent-ils. Alors, il leur toucha les yeux en disant : Qu’il vous advienne selon votre foi » (Mt 10,27-31). Pour agir, Jésus nous demande une foi ferme, et de lui exprimer cette foi. JÉSUS, J’AI FOI EN TON AMOUR, TU VEUX VRAIMENT RENOUVELER EN MOI LA LUMIÈRE DE L’ESPRIT.
* Je désire vraiment la rencontre. Zachée, « petit de taille », mais désireux de « voir qui était Jésus » (Lc 19,1-10), ne s’est pas embarrassé de trop de précautions, ni de respect humain : « il courut en avant et monta sur un sycomore pour voir Jésus, qui devait passer par là ». C’est donc « avec joie » qu’il le reçut, en descendant « vite » de son arbre… Notre prière est sans doute moins fatigante… mais est-elle aussi ardente, tendue vers Jésus ? VIENS ESPRIT SAINT HABITER EN MOI, JE DÉSIRE T’ACCUEILLIR D’UNE FAÇON NOUVELLE.
2. La demande de l’Esprit Saint, c’est une prière que le Père exauce toujours.
* Le Père veut donner son Esprit d’Amour. Et il le donne par son Fils Jésus, à condition que nous ayons vraiment soif de l’accueillir, que nous le désirions ardemment : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi », tel est le cri lancé par Jésus, en parlant de l’Esprit (Jn 7,37-39). JÉSUS, JE CROIS EN TOI, J’AI SOIF DE RECEVOIR L’ESPRIT.
* Jésus espère tant que nous ne douterons pas de son amour sauveur, il attend tellement que nous lui demandions l’eau vive. Il cherche la brèche dans notre cœur pour y déverser son amour ; c’est-à-dire notre désir orienté vers lui. « Si tu savais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : donne-moi à boire, c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’eau vive » (Jn 4,10). JÉSUS, DONNE-MOI L’EAU VIVE DE L’ESPRIT, QU’ELLE TRANSFORME MA VIE EN PROFONDEUR.
* « Et moi, je vous dis : demandez et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; et à qui frappe on ouvrira. Quel est d’entre vous le père auquel son fils demandera un poisson, et qui, à la place du poisson, lui remettra un serpent ? Ou encore, s’il demande un œuf, lui remettra-t-il un scorpion? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui l’en prient » (Lc 11,9-13). PÈRE, JE TE PRIE DE M’ACCORDER L’ESPRIT SAINT EN PLÉNITUDE.
* Le don de l’Esprit Saint, c’est la réponse de Dieu à la question de Marie : « Comment cela se fera-t-il ? – L’Esprit Saint viendra sur toi… » (Lc 1,35). Le Père n’a demandé à Marie que d’être servante de son Amour. Elle l’a été en s’abandonnant à la venue de l’Esprit : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta Parole ». Il n’y a pas d’autre voie pour être ouvrier à la moisson, pour aller à la vigne, pour travailler à la croissance du Royaume. MARIE, AIDE-MOI A DIRE OUI A L’ESPRIT, A ME DONNER AU PÈRE POUR CE QU’IL VEUT.
3. Attendre, désirer, demander une expérience de plénitude
* Une préparation dans la prière et dans l’attente de la promesse.
La recommandation de Jésus, avant son ascension, c’est d’attendre : « il leur enjoignit de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis » (Ac 1,4). L’Esprit Saint est une promesse du Père, un don du Fils ; à nous de l’attendre, de nous y attendre, et de ne pas nous « éloigner » avant. L’attente n’est pas passivité, elle est prière ardente de demande qui creuse les cœurs pendant des jours et des jours : « ils montèrent à la chambre haute… tous d’un même cœur étaient assidus à la prière avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères » (Ac 1,12-14).
Se rassembler, attendre,
être unis dans une même demande,
prier souvent, avec Marie…
Telle est la préparation de la Pentecôte, telle doit aussi être notre cheminement : fréquenter la réunion de prière, prier en couple et en famille, demander d’un même cœur, souvent, prier avec Marie qui attire l’Esprit sur nous… PÈRE, NOUS TE SUPPLIONS D’ENVOYER TON ESPRIT, DE NOUS FAIRE VIVRE LA PENTECÔTE.
* Le désir d’une expérience de plénitude.
« Jean, lui, a baptisé avec de l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours » (Ac 1,5). Jésus emploie non seulement l’image de l’eau, mais surtout celle de la « plongée » (qui est la traduction exacte du mot grec baptême). Quand l’Esprit vient, c’est pour nous immerger en lui, nous plonger dans cet océan d’amour et de feu. Il ne s’agit pas de faire trempette, ou de recevoir quelques gouttes, il faut s’y plonger tout entier et en profondeur.
C’est avec ce désir d’une expérience de plénitude qu’il nous faut aborder la préparation à l’effusion de l’Esprit. Une expérience nouvelle à faire, qui n’a pas encore été faite… Dieu seul sait comment elle se manifestera. Mais nous devons désirer une réalité neuve (« je vous donnerai un cœur nouveau »). PÈRE, BAPTISE-NOUS DANS L’ESPRIT SAINT, PLONGE-NOUS DANS TON AMOUR.
4. Accepter la prière en langues, louange et intercession.
* Une expérience nouvelle de la prière de louange. « Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer… Nous les entendons publier dans notre langue les merveilles de Dieu » (Ac 2,4.11). Tel est effectivement l’expérience du renouvellement dans l’Esprit : publier les merveilles de Dieu, entrer fortement dans la prière de louange ; comme Marie chantant son Magnificat en présence d’Élisabeth. ESPRIT SAINT, METS EN MOI LA LOUANGE DE DIEU POUR SES MERVEILLES.
* Une expérience de pauvreté. Louer le Seigneur en langues, accepter d’accueillir cette grâce, se laisser aller à l’Esprit qui vient nous conduire sur un chemin plus grand de pauvreté. Nous avons besoin de la prière en langues, elle est pour tous mais nous ne le savons pas. Elle s’épanouit dans un cœur d’enfant, de petit, de pauvre. À partir de l’amour du cœur, et non pas à partir des idées de la tête ; c’est l’une de nos difficultés de français cérébraux… Et c’est une prière de pauvreté que de prêter ses lèvres à l’Esprit afin qu’il y mette des paroles simples que l’on ne comprend pas. ESPRIT SAINT, VIENS TE SAISIR DE MES LÈVRES, DONNE-MOI DE PRIER EN LANGUES.
* Le don des langues, utile pour l’intercession comme pour la louange. Cette prière dans l’Esprit revêt la double dimension de la louange et de l’intercession. La dimension de louange, c’est celle qui apparaît à la Pentecôte. La dimension d’intercession, c’est celle que développe saint Paul. « L’Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l’Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu » (Rm 8,26-27). Tel est le don que le Seigneur veut nous offrir : les gémissements d’intercession de l’Esprit, qui seront exaucés par le Père. ESPRIT SAINT DONNE-MOI, DANS LA PRIÈRE EN LANGUES, D’INTERCÉDER POUR MES FRÈRES.
* Cette prière « pénétrée d’action de grâces » fait de nous des évangélisateurs. L’apôtre Paul revient souvent dans ses lettres sur la nécessité de mêler la louange à toute supplication ; c’est ce qu’il appelle la « prière pénétrée d’action de grâces ».
« Réjouissez-vous sans cesse… N’entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l’oraison et à la prière, pénétrée d’action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. Alors la paix de Dieu… prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées… » (Ph 4,4-7).
« Soyez assidus à la prière ; qu’elle vous tienne vigilants, dans l’action de grâces. Priez pour nous en particulier, afin que Dieu ouvre un champ libre à notre prédication » (Col 4,2-3).
« Restez toujours joyeux. Priez sans cesse. En toute condition, soyez dans l’action de grâces. C’est la volonté de Dieu sur vous dans le Christ Jésus » (1 Th 5,16).
DONNE-MOI, ESPRIT SAINT, D’ÊTRE DANS UNE LOUANGE INCESSANTE.