Saint Irénée, évêque de Lyon

Saint Irénée (entre 120 et 140 – vers 202), deuxième évêque de Lyon, est l’un des Pères de l’Église. Héritier de saint Polycarpe, lui-même disciple de l’apôtre Jean, il passa sa vie à défendre la Tradition de l’Église contre les hérésies, en se fondant notamment sur la succession apostolique.

Bernard Berthod. Historien et écrivain lyonnais

sur le site Marie de Nazareth

Repères biographiques

La vie d’Irénée est principalement connue par les témoignages rapportés par Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique, histoire reprise et embellie par saint Grégoire de Tours trois siècles plus tard, ainsi que par ce qu’il dit de lui-même dans ses œuvres. Irénée nait en Asie Mineure (Turquie actuelle), sans doute à Smyrne entre 120 et 140, dans une communauté chrétienne déjà affermie et conduite par l’évêque Polycarpe de Smyrne (martyrisé en 155) qu’il côtoie et dont il devient le disciple. Un fragment d’une lettre cité par Eusèbe atteste la présence d’Irénée à Rome en 177 ; il est alors prêtre, missionné par l’Église de Lyon auprès du pontife Eleuthère. La communauté lyonnaise le charge de porter son avis sur le Montanisme (voir Compléments) en conseillant la conciliation. Ce séjour à Rome a sans doute permis à Irénée d’échapper à la persécution qui se déroule à Lyon la même année. À son retour, il est désigné pour succéder à Pothin, mort en prison. Son activité pastorale demeure inconnue mais sa voix est écoutée dans l’Église. Lorsque le pape Victor menace d’excommunier ceux qui célèbrent la Pâque selon le comput juif et non le dimanche suivant, Irénée intervient et tout en indiquant que la Pâque doit être célébrée un dimanche, il encourage l’évêque de Rome à ne pas procéder par voie disciplinaire. Il se révèle ainsi être un artisan de paix et d’unité en honneur à son nom dérivé de « Eirènè » : « la paix ». On parle d’ailleurs d’irénisme pour désigner un comportement qui recherche à tout prix la concorde entre plusieurs partis très différents (le mot a cependant pris un sens péjoratif).

Sa mort, vers l’an 202, demeure mystérieuse. La tradition et la liturgie lyonnaise lui décernent la palme du martyre mais ce n’est pas sûr. Ni Eusèbe, ni Tertullien n’en parlent ; le premier à le désigner comme martyr est saint Jérôme, dans son Commentaire sur Isaïe, vers 397. Grégoire de Tours reprend cette tradition.

Un théologien pastoral

Si son activité pastorale demeure méconnue, l’aspect littéraire de son activité a en revanche traversé les siècles. Irénée a écrit des traités théologiques parce qu’il était avant tout pasteur. On lui doit plusieurs écrits sur la Science, la prédication apostolique, mais son œuvre majeure est un traité réfutant la gnose et de nombreuses hérésies : l’Adversus hæreses (Contre les hérésies) dont le titre complet est Dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur. Ce long texte divisé en cinq livres représente la première synthèse théologique de grande ampleur où se trouve récapitulée la foi de l’Église et présente de nombreuses intuitions reprises dans les siècles suivants. L’ouvrage est destiné à lutter contre l’hérésie gnostique de ceux qui pensent obtenir le salut par l’acquisition d’un savoir tenu secret au plus grand nombre et non pas par le sacrifice du Christ. Il montre que le Christ par sa mort et sa résurrection « récapitule » toute l’œuvre créatrice de Dieu. Cette vision de l’économie du Salut montre que : « Celui qui apporte la nouveauté, c’est Celui qui a été annoncé. La nouveauté de l’Évangile n’est pas soudaine, elle a été désirée et entrevue et elle est réalisée en nous par une sorte d’anticipation pour nous accoutumer à ce qui sera notre bonheur » (Maurice Jourjon).


La mise en valeur de la tradition apostolique

Tout vient des Apôtres et tout converge vers eux : « La Tradition des Apôtres, qui a été manifestée dans le monde entier, c’est en toute Église qu’elle peut être perçue par tous ceux qui veulent voir la vérité. » Afin d’asseoir avec autorité sa défense de la Tradition, Irénée recourt à la généalogie de « l’Église très grande, très ancienne et connue de tous », fondée par les Apôtres Pierre et Paul dans la capitale de l’empire romain. La succession des évêques se lit la vérité de l’Évangile conservée avec une fidélité absolue par ceux qui en sont les dépositaires. Il assoit ainsi la catholicité de son Église sur l’Eucharistie, la Tradition, le siège apostolique de Rome et son importance dans la chrétienté primitive.

Un des premiers théologiens marials

 

Irénée est l’un des premiers à évoquer la Vierge et son rôle, faisant un parallèle entre Ève et Marie : « De même que celle-là avait été séduite de manière à désobéir à Dieu, de même celle-ci se laissa persuader d’obéir à Dieu, afin que, de la vierge Ève, la Vierge Marie devînt l’avocate ; et, de même que le genre humain avait été assujetti à la mort par une vierge, il en fut libéré par une Vierge, la désobéissance d’une vierge ayant été contrebalancée par l’obéissance d’une Vierge. »

Culte

La tradition lyonnaise veut que le corps du pontife ait été conservé dans une basilique funéraire dédiée à saint Jean, qui a plusieurs fois changé de nom avant de prendre celui de Saint-Irénée. Lors de la prise de Lyon par les Huguenots du baron des Adrets en 1560, le cimetière est profané et les restes mortels du saint sont jetés dans la Saône. Après la reconstruction de l’église, les fidèles continuent à y vénérer le saint et son tombeau, désormais vide. Vers 1850, le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon, obtient de Rome quelques reliques d’Irénée et les fait déposer dans un reliquaire dessiné par Pierre Bossan, futur architecte de Notre-Dame de Fourvière et réalisé par l’orfèvre lyonnais André Favier. Ce reliquaire, toujours en place, permet aux Lyonnais de perpétuer la dévotion à leur deuxième évêque.

Saint Irénée est fêté dans l’Église romaine le 28 juin jusqu’en 1960, puis le 3 juillet, et le 23 août dans l’Église byzantine. Après Augustin, il est le Père le plus cité par le Concile Vatican II. L’héritage d’Irénée à travers Polycarpe de Smyrne qui a connu l’apôtre Jean a entrainé l’Église de Lyon à se dire d’origine apostolique.

Saint Irénée de Lyon d’après la Catéchèse de Benoît XVI lors de son audience générale du mercredi 28 mars 2007

Chers frères et sœurs,
Dans les catéchèses sur les grandes figures de l’Église des premiers siècles, nous arrivons aujourd’hui à l’éminente personnalité de saint Irénée de Lyon. Les informations biographiques à son sujet proviennent de son propre témoignage, qui nous est parvenu à travers Eusèbe, dans le livre V de l’Histoire ecclésiastique. Irénée naquit selon toute probabilité à Smyrne (aujourd’hui Izmir, en Turquie), vers 135-140, où, encore jeune, il alla à l’école de l’évêque Polycarpe, lui-même disciple de l’Apôtre Jean. Nous ne savons pas quand il se rendit d’Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la communauté chrétienne de Lyon : c’est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des prêtres. C’est précisément cette année qu’il fut envoyé à Rome, porteur d’une lettre de la communauté de Lyon au pape Éleuthère. La mission romaine qui permit à Irénée d’échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l’évêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison. Ainsi, à son retour, Irénée fut élu évêque de la ville. Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.
Irénée est avant tout un homme de foi et un pasteur. Du bon pasteur, il possède le sens de la mesure, la richesse de la doctrine, l’ardeur missionnaire. En tant qu’écrivain, il poursuit un double objectif : défendre la véritable doctrine des attaques des hérétiques, et exposer avec clarté les vérités de la foi. Les deux œuvres qui nous sont parvenues de lui correspondent exactement à ces objectifs : les cinq livres Contre les hérésies, et l’Exposition de la prédication apostolique (que l’on peut également appeler le plus ancien « catéchisme de la doctrine chrétienne »). En définitive, saint Irénée de Lyon est le champion de la lutte contre les hérésies. L’Église du IIe siècle était menacée par ce que l’on appelle la gnose, une doctrine qui affirmait que la foi enseignée dans l’Église ne serait qu’un symbolisme destiné aux personnes simples, qui ne sont pas en mesure de comprendre les choses difficiles ; au contraire, les initiés, les intellectuels – on les appelait les gnostiques –, auraient compris ce qui se cache derrière ces symboles, et auraient formé un christianisme élitiste, intellectuel. Bien sûr, ce christianisme intellectuel se fragmentait toujours plus en divers courants de pensées souvent étranges et extravagants, mais qui attiraient de nombreuses personnes. Un élément commun de ces divers courants était le dualisme, c’est-à-dire que l’on niait la foi dans l’unique Dieu, Père de tous, Créateur et Sauveur de l’homme et du monde. Pour expliquer le mal dans le monde, ils affirmaient l’existence, auprès de Dieu bon, d’un principe négatif. Ce principe négatif aurait produit les choses matérielles, la matière.
En s’enracinant solidement dans la doctrine biblique de la création, saint Irénée de Lyon réfute le dualisme et le pessimisme gnostique qui sous-évaluaient les réalités corporelles. Il revendiquait fermement la sainteté originelle de la matière, du corps, de la chair, ainsi que de l’esprit. Mais son œuvre va bien au-delà du rejet de l’hérésie : on peut dire, en effet, qu’il se présente comme le premier grand théologien de l’Église, qui a créé la théologie systématique ; lui-même parle du système de la théologie, c’est-à-dire de la cohérence interne de toute la foi. Au centre de sa doctrine réside la question de la « règle de la foi » et de sa transmission. Pour saint Irénée de Lyon, la « règle de la foi » coïncide en pratique avec le Credo des Apôtres et nous donne la clé pour interpréter l’Évangile, pour interpréter le Credo à la lumière de l’Évangile. Le symbole apostolique, qui est une sorte de synthèse de l’Évangile, nous aide à comprendre ce qu’il veut dire, et la façon dont nous devons lire l’Évangile lui-même.
En effet, l’Évangile prêché par Irénée est celui qu’il a reçu de Polycarpe, évêque de Smyrne, et l’Évangile de Polycarpe remonte à l’Apôtre Jean, dont Polycarpe était le disciple. Et ainsi, le véritable enseignement n’est pas celui inventé par les intellectuels au-delà de la foi simple de l’Église. Le véritable Évangile est celui enseigné par les Évêques qui l’ont reçu des Apôtres à travers une chaîne ininterrompue. Ceux-ci n’ont rien enseigné d’autre que précisément cette foi simple, qui est également la véritable profondeur de la révélation de Dieu. Ainsi – nous dit saint Irénée de Lyon – il n’existe pas de doctrine secrète derrière le Credo commun de l’Église. Il n’existe pas de christianisme supérieur pour les intellectuels. La foi publiquement confessée par l’Église est la foi commune de tous. Seule cette foi est apostolique, elle vient des Apôtres, c’est-à-dire de Jésus et de Dieu. En adhérant à cette foi transmise publiquement par les Apôtres à leurs successeurs, les chrétiens doivent observer ce que les évêques disent, ils doivent suivre en particulier l’enseignement de l’Église de Rome, prééminente et très ancienne. Cette Église, en raison de son origine antique, possède un caractère apostolique suprême ; en effet, elle tire son origine des piliers du Collège apostolique, Pierre et Paul. Toutes les Églises doivent être en accord avec l’Église de Rome, en reconnaissant en elle la mesure de la véritable tradition apostolique, de l’unique foi commune de l’Église. À travers ces arguments, ici brièvement résumés, Irénée réfute à leur racine même les prétentions de ces gnostiques, de ces intellectuels : avant tout, ils ne possèdent pas une vérité qui serait supérieure à celle de la foi commune, car ce qu’ils disent n’est pas d’origine apostolique, mais est inventé par eux ; en second lieu, la vérité et le Salut ne sont pas le privilège et le monopole de quelques personnes, mais tous peuvent y parvenir à travers la prédication des successeurs des Apôtres, et surtout de l’évêque de Rome. En particulier – toujours en remettant en question le caractère « secret » de la tradition gnostique et en soulignant ses effets multiples et contradictoires entre eux – saint Irénée de Lyon se préoccupe d’illustrer le concept authentique de Tradition apostolique, que nous pouvons résumer en trois points.a) La Tradition apostolique est « publique », et non pas privée ou secrète. Pour Irénée, il ne fait aucun doute que le contenu de la foi transmise par l’Église est celui reçu par les Apôtres et par Jésus, par le Fils de Dieu. Il n’existe pas d’autre enseignement que celui-ci. C’est pourquoi, celui qui veut connaître la véritable doctrine doit uniquement connaître « la Tradition qui vient des Apôtres et la foi annoncée aux hommes » : tradition et foi qui « sont parvenues jusqu’à nous à travers la succession des évêques » (Adv. Haer. 3, 3, 3-4). Ainsi, succession des évêques, principe personnel et Tradition apostolique, de même que principe doctrinal coïncident.

b) La Tradition apostolique est « unique ». En effet, tandis que le gnosticisme est sous-divisé en de multiples sectes, la Tradition de l’Église est unique dans ses contenus fondamentaux que – comme nous l’avons vu – Irénée appelle précisément « regula fidei ou veritatis » : et parce qu’elle est unique, elle crée ainsi une unité à travers les peuples, à travers les diverses cultures, à travers les différents peuples ; il s’agit d’un contenu commun comme la vérité, en dépit de la diversité des langues et des cultures. Il y a une phrase très précieuse de saint Irénée dans le livre Contre les hérésies : « L’Église, bien que disséminée dans le monde entier, préserve avec soin la foi des Apôtres, comme si elle n’habitait qu’une seule maison ; de la même façon, elle croit dans ces vérités, comme si elle n’avait qu’une seule âme et un même cœur ; elle proclame, enseigne et transmet en plein accord ces vérités, comme si elle n’avait qu’une seule bouche. Les langues du monde sont différentes, mais la force de la tradition est unique et la même : les Églises fondées dans les Germanies n’ont pas reçu ni ne transmettent de foi différente, pas plus que celles fondées dans les Espagnes, ou encore parmi les Celtes ou dans les régions orientales, ou en Égypte ou en Libye ou dans le centre du monde » (1, 10, 1-2). On voit déjà à cette époque, nous sommes en l’an 200, l’universalité de l’Église, sa catholicité et la force unificatrice de la vérité, qui unit ces réalités si différentes, de la Germanie à l’Espagne, à l’Italie, à l’Égypte, à la Libye, dans la vérité commune qui nous a été révélée par le Christ.

c) Enfin, la Tradition apostolique est, comme il le dit dans la langue grecque dans laquelle il a écrit son livre, « pneumatique », c’est-à-dire spirituelle, guidée par l’Esprit Saint : en grec Esprit se dit pneuma. Il ne s’agit pas, en effet, d’une transmission confiée à l’habileté d’hommes plus ou moins savants, mais à l’Esprit de Dieu, qui garantit la fidélité de la transmission de la foi. Telle est la « vie » de l’Église, ce qui rend l’Église toujours fraîche et jeune, c’est-à-dire féconde de multiples charismes. Pour saint Irénée de Lyon, Église et Esprit sont inséparables : « Cette foi », lisons-nous encore dans le troisième livre Contre les hérésies, « nous l’avons reçue de l’Église et nous la conservons : la foi, par l’œuvre de l’Esprit de Dieu, comme un dépôt précieux conservé dans un vase de valeur rajeunit toujours et fait rajeunir également le vase qui la contient. Là où est l’Église se trouve l’Esprit de Dieu ; et là où est l’Esprit de Dieu, se trouve l’Église et toute grâce » (3, 24, 1).
Comme on le voit, saint Irénée ne se limite pas à définir le concept de Tradition. Sa tradition, la tradition ininterrompue, n’est pas traditionalisme, car cette Tradition est toujours intérieurement vivifiée par l’Esprit Saint, qui la fait à nouveau vivre, qui la fait être interprétée et comprise dans la vitalité de l’Église. Selon son enseignement, la foi de l’Église doit être transmise de manière à apparaître telle qu’elle doit être, c’est-à-dire « publique », « unique », « pneumatique », « spirituelle ». À partir de chacune de ces caractéristiques, on peut conduire un discernement fructueux à propos de l’authentique transmission de la foi dans l’aujourd’hui de l’Église. De manière plus générale, dans la doctrine d’Irénée, la dignité de l’homme, corps et âme, est solidement ancrée dans la création divine, dans l’image du Christ et dans l’œuvre permanente de sanctification de l’Esprit. Cette doctrine est comme une « voie maîtresse » pour éclaircir avec toutes les personnes de bonne volonté l’objet et les limites du dialogue sur les valeurs, et pour donner un élan toujours nouveau à l’action missionnaire de l’Église, à la force de la vérité qui est la source de toutes les véritables valeurs du monde. Benoît XVI


Le montanisme, une des premières hérésies

Le montanisme est un système de pensée développé par Montanus, chrétien de Phrygie, au IIe siècle. Se présentant comme le porte-parole du Paraclet et proclamant avoir été envoyé par Dieu le Père, celui-ci rejette tout clergé et favorise des pratiques très austères (jeûne prolongé, interdiction de la viande et du vin, refus du pardon pour certains péchés graves). Cette hérésie qui se répand en Asie mineure est condamnée par l’Église autour de 177 et disparaît après la mort violente de Montanus (il se serait pendu comme Judas), mais il conserve des adeptes en Afrique pendant deux ou trois siècles (le célèbre écrivain Tertullien).


Le martyre des chrétiens lyonnais

Pothin, après avoir converti de nombreux chrétiens, est arrêté sous le règne de l’empereur romain Marc-Aurèle à l’âge de 90 ans. Conduit au tribunal sous les injures du peuple, il est interrogé par le gouverneur qui lui demande quel est le Dieu des chrétiens : « Vous le connaîtrez si vous en êtes digne », répond le premier évêque de Lyon alors frappé par la foule. Il meurt peu de temps après en prison. Son martyre, et celui de ses compagnons (le diacre Sanctus, Maturus, le médecin Alexandre, Attale, la jeune sainte Blandine, etc.), fait partie des événements les plus importants de l’histoire de l’Église des premiers siècles. Construit en l’an 19 au-dessus du bourg gaulois de Condate, à l’extérieur de la cité romaine, l’Amphithéâtre des trois Gaules (aujourd’hui dans le 1er arrondissement de Lyon) accueillait spectacles et jeux du cirque. C’est là que périrent, en 177 après Jésus-Christ, les premiers martyrs chrétiens des Gaules.

Sources documentaires

– Irénée de Lyon, Contre les hérésies, Éditions du Cerf, Collection Sources chrétiennes, 2001.
– Irénée de Lyon, Démonstration de la prédication apostolique, Éditions du Cerf, Collection Sources chrétiennes – N° 406, 1995.
– Jullian Camille, La Gaule dans l’Empire romain, Éditions du Trident, 2013.
– Jourjon, Maurice, cours de Patrologie et de Théologie patristique, Université catholique, Lyon, 1976.
– Sesboüé Bernard, Tout récapituler dans le Christ, Collection Jésus et Jésus Christ, n° 80, Éditions Desclée, 2000.