J’étais franc-maçon

Maurice Caillet, « J’étais franc-maçon », Ed. Salvator, 2009

Ce livre est un témoignage authentique d’un homme qui a été membre actif du Grand Orient de France pendant quinze années. Il y décrit les rites, les initiations, les symboles. Il démythifie une organisation qui se présente sous le masque de l’humanisme et de la tolérance.

Il a publié aussi le livre : « Catholique et Franc-maçon, est-ce possible? » Ed. L’Icône de Marie.

Maurice Caillet, ancien franc-maçon et occultiste a vécu à 50 ans un retournement inattendu de sa vie en découvrant le message libérateur de l’Évangile.

Dans ce livre, un témoignage vivant et des réponses aux questions qui lui sont fréquemment posées.

– Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?

– Qu’en pense l’Église ?

– La franc-maçonnerie est-elle une secte ?

– Le Rotary et Lion’s Club ?…

– Les rituels maçonniques comportent-il des éléments de magie ?

– Quelle est l’influence de la franc-maçonnerie dans la politique française ?

Vous trouverez aussi la déclaration de la Doctrine de la Foi sur l’incompatibilité entre l’appartenance à l’Église et la franc-maçonnerie ainsi que la déclaration de l’Épiscopat Allemand sur l’Église et la franc-maçonnerie.

Son site : http://www.cailletm.com/

Voir aussi le témoignage de Luc Delière : je suis sorti de la Franc-Maçonnerie

Voici quelques arguments en faveur de l’incompatibilité entre les deux appartenances :

1° La F.M. a été fondée en Angleterre par deux Pasteurs, Désaguliers et Anderson, et, peu après, en France, par des catholiques, certes, mais gallicans, les uns et les autres s’opposant à la primauté de l’Evêque de Rome, et opposant Saint Jean (prétendu initié, fondateur d’une religion ésotérique) à Saint Pierre, chef d’une religion exotérique. C’est pourquoi les loges de base, dites bleues, s’appellent Loges de Saint Jean. (Notons aussi que les fondateurs de la F.M. ont détruit toutes les Archives de la Maçonnerie Opérative, qui bien qu’influencée par la Gnose, était fondamentalement catholique).

2° Le christianisme repose sur le Kérygme, l’annonce de Jésus-Christ, Fils de Dieu, mort et ressuscité pour nos péchés, fondé sur des témoignages directs, notamment celui de Saint Jean qui a vu Jésus transfiguré, crucifié, mis au tombeau puis qui a mangé avec lui après la Résurrection, avant d’assister à son Ascension.

À l’opposé, la fondation de la F.M. repose sur des mythes, notamment celui du prétendu meurtre d’Hiram, architecte du Temple de Salomon par de mauvais compagnons. Et, les soi-disant origines égyptiennes, soutenues par Christian Jacq ne reposent sur aucune preuve historique écrite, alors que les analogies ne viennent que du fait que toutes sociétés ont secrété et secrètent des groupuscules prétendant détenir la Connaissance avec un grand C, dont la définition ne figure dans aucun dictionnaire digne de ce nom. (J’ai connu la même prétention chez des amis Rosicruciens, Martinistes, Alchimistes ou Templiers, avec la même contestation de l’autorité spirituelle du Pape).

3° Le Christianisme comporte un certain nombre de dogmes, fruits de la Foi (Révélation, Sainte Trinité, Incarnation, Assomption … ) alors que la F.M. est un humanisme, qui s’oppose à tout dogmatisme.

4° La F.M. est un ésotérisme, puisque son enseignement est réservé à des initiés, tenus au secret, alors que Jésus a révélé la Vérité à tous, et, tout d’abord, aux petits et aux humbles. Curieusement, dans la Bible, le serpent représente le Malin, alors que dans les sociétés initiatiques, le serpent Ouroboros « suggère l’idée même de Dieu ! »

5° Le chrétien est sauvé par sa Foi (non pas seulement par ses œuvres,) par la Grâce divine, qui le fait accéder à une surnaturalité dès ici-bas, à la Vie Eternelle au-delà, alors que le F.M. s’élève dans le monde matériel en raison de ses mérites, de ses efforts… et avec l’aide de ses frères. Et, à sa mort, il entre dans l’Orient Eternel, sorte de néant, (comme le Shéol des Juifs), qui, au mieux, lui assure la considération de ses frères, mais ne comporte aucune espérance de survie (de Sur-Vie).

6° La FM. prône la tolérance, mais aussi le relativisme, l’impossibilité de découvrir une vérité absolue, alors que le christianisme apporte la Vérité, celle de Jésus-Christ : sa Vie et sa Parole (dont « l’imitation » est, bien sûr, très difficile).

7° L’imitation de Jésus-Christ doit conduire à l’humilité, qui permet les guérisons intérieures et la réconciliation avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, notamment lors des Sacrements du Pardon et de l’Eucharistie. L’initiation maçonnique, comme d’autres démarches initiatiques, peut conduire à l’élitisme, donc à l’orgueil qui enferme dans un cercle d’endurcissement et au manque d’amour vis-à-vis de soi-même, des autres, de Dieu : je n’ai jamais entendu le mot « amour » en Loge et la charité est vilipendée.

8° L’Église-Communauté, Corps du Christ, animée par l’Esprit Saint, est dépositaire de la Sagesse divine et de la Tradition qui lui donne le droit et le devoir de s’opposer aux hérésies et au syncrétisme : vouloir être chrétien et F.M., en dépit du bon sens, est une forme de syncrétisme, (qui conduit inéluctablement à des hérésies).

9° La F.M. a, dans toutes les sociétés où elle a eu de l’influence, favorisé le divorce, la contraception artificielle, l’interruption de grossesse, l’euthanasie (et maintenant, le PACS !). L’Église, elle, défend le Sacrement du mariage et la vie, car elle lui donne un sens.

Le dialogue entre FM. et chrétiens est possible, souhaitable, dans le respect mutuel (et en gardant chacun intactes ses propres valeurs), mais ce ne peut être un débat philosophique, car jamais le philosophe ne fera renoncer le croyant à sa Foi ; jamais le croyant ne convertira le philosophe : Dieu seul le peut, quand il touche au cœur ; Dieu ne fait pas sa demeure en notre esprit, mais en notre cœur, car il est Amour. C’est pourquoi il se révèle plus facilement aux humbles et aux humiliés.

Extrait de « La Franc-maçonnerie : un péché contre l’esprit ? » de Maurice Caillet, Éd. L’Icône de Marie, 1999, pp. 124-128.