L’argent qui répare…

L’an dernier, nous sommes passés d’une méconnaissance à la reconnaissance de notre souffrance. C’était un grand pas. Mais ce n’est pas suffisant : l’Église doit maintenant reconnaître aussi sa responsabilité. Cela peut passer par une somme d’argent, mais c’est surtout les mots qui ont leur importance. Parler d’un « geste financier » envers les victimes est condescendant, nous ne faisons pas l’aumône.

Lire l’interview de Véronique GARNIER sur le site du journal La Croix

Pourquoi nous promettre une « allocation » plutôt qu’évoquer une indemnisation ou une indemnité réparatrice ? Il faut « dire » ce qui s’est passé et surtout reconnaître la responsabilité collective et structurelle de l’institution.

Avant de « réparer l’Église », il faudrait que l’Église répare le mal qu’elle a laissé faire, même si les dégâts sont énormes : que vaut notre enfance volée, notre innocence bafouée ?

L’Église propose au fidèle le sacrement de réconciliation : elle devrait suivre elle-même ce cheminement, à savoir reconnaître son péché, chercher à réparer ce qui peut l’être, et s’engager à ne pas recommencer…