Le sénateur UDI du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel, a perdu son fils Pierre-Emmanuel dans la collision d’hélicoptères ayant coûté la vie à 13 militaires français au Mali. Il dresse à Famille Chrétienne un portrait émouvant de son fils, ce qu’il devait au scoutisme, son projet de fonder une famille, l’héroïsme de sa mission.
L’armée était-elle pour votre fils une « vocation » ?
Mon fils ne s’est pas cherché très longtemps… C’était un élève brillant, il avait obtenu la mention très bien au bac. Dans ses conversations, à cette époque, il évoquait soit le métier militaire, soit celui de médecin. Le fil conducteur, c’était d’être au service, au service des autres. Dès après son bac, il est entré en première année de Maths sup’ aux Pupilles de l’air avec l’idée de rentrer dans l’aviation. Il avait déjà passé son brevet de jeune pilote à Mulhouse. Certains de ses camarades lui ont parlé de la possibilité de devenir pilote d’hélicoptère et il s’est posé sérieusement la question d’entrer dans l’armée. Un peu plus tard, j’ai eu l’occasion de lui remettre les épaulettes d’aspirant à Coëtquidant en qualité de colonel de réserve.
On sait que Pierre-Emmanuel devait beaucoup au scoutisme. Pourquoi ?
Oui, ça c’est une évidence. Le scoutisme a contribué à sa mentalité, à sa vision du monde, à son engagement… Nos