Charles Prats, vice-président au tribunal de Paris, ancien magistrat chargé de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales au ministère des Finances. « Cartel des fraudes – allocs, carte vitale, Ame : les révélations d’un magistrat sur le scandale des 50 milliards annuels de fraude sociale » (Ring). Hallucinant !
Récemment, la caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a décidé d’embaucher 30 contrôleurs spécialisés pour traquer les fraudes commises par des bandes organisées. L’info est anecdotique, mais les sommes en jeu ne le sont pas. On évalue la fraude aux prestations sociales à 50 milliards d’euros par an. Oui, je sais, c’est comme la dette, c’est abstrait. Ça l’est beaucoup moins quand un ancien juge d’instruction, inspecteur des douanes, aujourd’hui vice-président du tribunal de Paris, se met en chasse, en synergie avec la Cour des comptes et quelques parlementaires avertis et résolus. Charles Prats a déjà vendu plus de 30 mille exemplaires de son Cartel des fraudes et le prochain opus sortira fin septembre. Cela suffira-t-il pour en faire un sujet politique ? Pas sûr. Et pourtant, il y a vraiment de quoi.