Le don de la Vie éternelle

Écouter la voix de Jésus…

« Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent ». L’Évangile selon saint Jean nous présente la voix de Jésus. Marie-Madeleine au matin de Pâques s’est retournée vers Jésus en entendant sa voix, appelée par son prénom (alors qu’elle avait connu auparavant la dépersonnalisation de la possession1), nous avons entendu la voix de Jésus à un moment ou à un autre de notre histoire personnelle, et nous l’avons suivi. C’est notre histoire intime.

et la faire entendre

Le Seigneur Ressuscité a besoin de nos efforts missionnaires pour que notre génération et la génération montante entendent sa voix, son nom, sache qu’il est le Vivant, un avec le Père de toute l’humanité. La façon dont nous contribuons à cet effort missionnaire nous est propre à chacun : la vie religieuse, le témoignage personnel, le ministère, le partage financier, la transmission auprès des petits enfants, et beaucoup d’autres façons créatives que nous devons chercher et être fiers.

Vivre la joie d’accueillir un don précieux…

Car le don qui nous est fait est tellement inestimable : « Je leur donne la vie éternelle ». Nous sommes tellement habitués à ce don que nous ne savons même plus nous en réjouir, contrairement aux juifs et aux païens d’Antioche de Pisidie : « En entendant cela, les païens étaient dans la joie et rendaient gloire à la parole du Seigneur ; tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle devinrent croyants ».

il nous permet d’accéder au trône de Dieu

Conduits par l’Agneau-Pasteur « aux sources des eaux de la vie », le terme de notre vie sera d’être présents « devant le trône de Dieu », même s’il nous faut passer « par bien des épreuves » ou même la « grande épreuve » du martyre (« laver sa robe, blanchie par le sang de l’Agneau »). Il nous faut avoir cette destinée exceptionnelle devant les yeux, la garder comme un trésor au fond de notre cœur, la partager avec joie et à travers la joie.

Écouter l’homélie

Vivre la liturgie comme un avant-goût du ciel

Pendant les processions de la fête des Tentes à laquelle fait allusion l’Apocalypse, on chantait « Hosanna » qui signifie à la fois « c’est Dieu qui donne le salut » et « s’il te plaît, Seigneur, donne-nous le salut ». Si nous avions lu aujourd’hui le texte de l’Apocalypse en entier (sans coupure) nous aurions lu : « J’ai vu : voici une foule immense que nul ne pouvait dénombrer… Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : ‘Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! ». C’est ce don immense que nous chantons, et pour lequel nous remercions sans cesse à travers nos liturgies des heures et de l’eucharistie.

1« Qui sont ces voix dont vous parlez et qui vous guident ? — Aucune idée. On ne m’a expliqué que très sommairement comment cela fonctionnait de l’autre côté. C’est une force extérieure. Mais une chose est sûre, il n’y a pas d’histoire de religion. « Qui êtes-vous ? » leur demandais-je au début. « C’est moi ! », répondait l’un. « Qui moi ? quel est ton nom ? » insistais-je. « Je ne m’appelle pas, me rétorquait une voix. Mais qu’importe puisque tu me reconnais. » (la médium Patricia Darré dans une interview en 2012).