La fête de l’Amour trinitaire

s l’A.T., un Dieu d’Amour

Une fois de plus, nous voyons qu’on ne peut opposer un Dieu dur et vengeur de l’A.T. à un Dieu tendre et miséricordieux du NT. Dans la lecture du livre de l’Exode (34), Dieu se présente à Moïse comme « Le Seigneur, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. » C’est l’annonce de la miséricorde du Père révélée dans le N.T. : nous donner son Fils et nous baigner dans son Esprit. Alors, accueillons l’Amour divin à grand cœur et avec reconnaissance. La doxologie « Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit » est une prière d’adhésion à la Vie divine.

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Dieu, un Père compatissant

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». On touche là à sa nature : sa passion pour nous est de toujours à toujours, depuis la création. Et malgré nos indifférences et nos infidélités, petites et grandes, il demeure un Père proche et bienveillant, un Père compatissant. Adorons-le : Père, donne-moi de reconnaître chaque jour ton amour pour moi. Et aide-moi à le partager avec d’autres à travers mes actions et mes paroles.

Dieu, un Fils offert

À ce monde marqué par le péché, au cœur de cette création si blessée, Dieu envoie par amour ce qu’il a de plus précieux : son Fils unique. Il veut nous donner sa vie éternelle, nous restaurer, nous sauver. Ce Fils cadeau en est le signe le plus concret, le plus charnel. Et le Fils a la grande mission de nous introduire dans cette relation intime avec le Père, relation que nous recevons comme un héritage. Accueillons-la : Jésus, ouvre mon cœur à cette relation vivante et vivifiante et apprends-moi à vivre aujourd’hui encore en fils ou fille de Dieu.

L’homme, placé devant le jugement oule salut

Au nom du Père et dans l’Esprit, la mission du Fils est de sauver et non de juger ou de perdre. Et l’évangéliste souligne l’importance décisive de notre responsabilité : « Celui qui ne croit pas est déjà jugé ». Pour être sauvé, il ne s’agit ni d’efforts ni de mérites : il s’agit de croire ! La seule condition pour être sauvé est de croire « au nom du Fils unique de Dieu ». Cet acte de foi nous fait « échapper au Jugement », à l’état de mort spirituelle. Conséquence du péché originel, elle nous mènerait à la « seconde mort » (Ap 20,6). Comme il est important, au long de nos journées et dans nos temps de prière, de poser des actes de foi. « Oui, Seigneur je crois ! » Ils sont gratuits, et nous mettent debout pour recevoir.

L’Esprit Saint nous découvre la Trinité

C’est très progressivement que la fête de la Sainte Trinité est apparue au Moyen Âge en Europe. Les chrétiens ont mis quelques siècles pour arriver à formuler théologiquement cette réalité d’un seul Dieu en trois personnes dans les confessions de foi. Adossées à la fête de la Pentecôte, la solennité de la Sainte Trinité, puis la fête du Corps et du Sang du Christ sont deux mystères si grands que nous ne pouvons y être introduits que par l’Esprit Saint. Cependant, il ne s’agit pas seulement pour nous de comprendre, mais d’entrer dans ce mouvement d’amour : en vivre, pour en témoigner.

Notre signe de l’Amour

Ce dimanche où nous célébrons la Sainte Trinité, nous sommes invités à prendre conscience de l’Amour qu’est Dieu, un amour qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. Nous commençons chaque Eucharistie par le signe de la croix en disant : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit ». À la fin, par ce même signe, nous sommes appelés à sortir porter cet amour à tous ceux que nous rencontrerons et à vivre nos relations à l’image de ce que vivent les trois personnes de la Trinité. Soyons signes pour les autres de cette Trinité d’amour.