J’étais convaincue d’être quelqu’un de bien..

J’ai longtemps hésité à partager les raisons qui m’ont amené à la rencontre de Dieu et la création d’ Ex Voto Dei. Par pudeur, par peur d’être jugée et par honte quand je repense à celle que j’étais avant.
Mais la raison essentielle est toute autre : je souhaiterais que ce que nous partagions ensemble ne soit pas centré sur moi, mais sur la Parole de Dieu et la Sagesse des Saints Catholiques qui nous montrent le chemin. Je ne suis qu’un instrument dans la main de Dieu.

Sans Dieu : une vie dans l’arrogance et la vanité

Jésus a dit « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. » Jean 14:6

En début d’année 2016, à l’âge de 33 ans, j’ai appris que j’étais atteinte d’un cancer. Jusqu’à lors, j’étais convaincue d’être « quelqu’un de bien », une personne éthique avec des valeurs, mais je me voilais complètement la face. Car la vérité, c’est que j’étais égoïste, superficielle. Je croyais avoir tout compris et je prenais les gens de haut. En fait, mon orgueil m’aveuglait totalement.

De nombreux Saints Catholiques nous mettent en garde contre notre vanité, je comprends mieux pourquoi maintenant. C’est un combat de chaque instant. Nous ne sommes jamais sauvés de nous-même.

À cette époque, Je me disais spirituelle, je pratiquais différentes religions à la mode, je me croyais « zen » et j’étais convaincue que la Vérité se trouvait disséminée un peu partout à travers le monde et les religions.

Puis j’avais aussi l’insouciance d’imaginer qu’on est éternel, qu’on a le temps et que toutes ces histoires de maladies ou d’accidents de la vie, ça n’arrive finalement qu’aux autres. D’ailleurs, une chance sur combien pour que ça me tombe dessus ? Arrogance et naïveté, quand vous me tenez…

Puis vient l’électrochoc. Cet appel du médecin que je n’oublierais jamais. Ses mots : « Muriel, j’ai reçu les résultats. Je suis désolée. Il s’agit d’une tumeur cancéreuse. Nous devons vous opérer au plus vite. »

Après, les autres mots qu’elle prononça, je ne les entendis plus. À cet instant, c’est mon univers entier qui s’est écroulé. Les questions se sont alors bousculées dans ma tête. Les doutes, les peurs; un autre mot est alors survenu « mourir »… à mon âge… ? Comment est-ce possible ? Aurais-je le droit à un lendemain…? Si c’était oui… Qu’est-ce que je voudrais changer ?

Choisir Dieu n’est pas un chemin facile

Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » Matthieu 16, 24

Malheureusement pour moi (mais pour le salut de mon âme, heureusement), durant cette même année, une deuxième épreuve m’attendait. Elle fût aussi douloureuse que la première mais tout aussi nécessaire pour que je ne sois plus tentée de redevenir celle que j’étais avant. Car hélas, mon arrogance et mon orgueil étaient si grands que le cancer, à lui seul, n’aurait pas suffi à me ramener sur le chemin de Dieu.

Cependant, je choisirais, par pudeur cette fois, d’être plus discrète sur celle-ci. Ce que je peux tout de même vous en dire, c’est qu’elle m’a fait prendre conscience que Dieu existe vraiment. J’ai compris que la Vérité ne peut être trouvée qu’en suivant Jésus Christ. Mais aussi, que sans Lui, je ne suis rien.

« Car tu as délivré mon âme de la mort, Tu as garanti mes pieds de la chute, Afin que je marche devant Dieu, à la lumière des vivants. » Psaume 56, 13

Cette année 2016 me brisa et changea ma vie à jamais. C’est alors seulement que mon cœur voulu bien s’ouvrir à Dieu et accepter d’entendre sa Parole.

Maintenant, tout commence

« Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair ». Ezéchiel 36, 26

J’ai donc commencé peu à peu, à revenir dans les bras de Dieu. A le (re) découvrir. Mes premiers pas étaient hésitants, on pourrait même dire chancelants : J’avais fait mon Baptême et ma Communion, mais c’était si lointain que mes connaissances chrétiennes en étaient devenues très abstraites.

C’est pourquoi il me fallut du temps, comme un enfant qui apprend à marcher, pour réapprendre les bases du catéchisme. Et c’est en juin 2017 que ma démarche devint officielle, lorsque Dieu me fit la Grâce de me conférer l’Esprit Saint dans ma Confirmation.

Rien n’est acquis

« Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile du Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j’entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Évangile » Philippiens 1, 27

Dès lors, comment exprimer ma gratitude envers notre Seigneur ? Comment le remercier de me montrer le chemin de la Vérité ? De m’offrir la chance de pouvoir sauver mon âme alors que je l’avais tant de fois offensé ? Comment le servir ? Ainsi est né Ex Voto Dei. Ce projet est, à mes yeux, une offrande pour Dieu.

C’est aussi la possibilité de partager les valeurs des Saintes Paroles et un apprentissage de tous les jours pour mon propre combat spirituel.

« C’est de là aussi que tu chercheras l’Éternel, ton Dieu, et que tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme… » Deutéronome 4, 29-30

Depuis ces épreuves plus que nécessaires à ma conversion, je comprends que le salut n’est pas un dû : il se mérite par le repentir et la pénitence.

De même, je comprends aussi que le chemin vers la perfection (dans mon cas, je dirais plutôt vers une amélioration) sera long et difficile. Que je trébucherai et que je tomberai sans doute encore plusieurs fois, mais que maintenant, Jésus sera près de moi pour m’aider à me relever.

J’espère de tout mon cœur contribuer à nourrir votre Foi à travers les paroles de Saints que je partage avec vous, les versets de la Bible, les articles du Blog et les objets de piétés que je vous propose. Je vous remercie sincèrement d’avoir pris le temps de lire ces quelques lignes.

Que Dieu vous protège et vous bénisse et Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d’un amour inaltérable ! Ephésiens 6, 24.

La personne (je la connais bien) qui m’a autorisé à reproduire son témoignage préfère garder l’anonymat. DA.