Eloge du Métèque

Dans son Eloge du métèque (Grasset, 2019), la journaliste et romancière Abnousse Shalmani interroge l’histoire de ce mot « métèque » qui fait vaciller les identités nationales et les cases identitaires. Celle qui, venue d’Iran à l’âge de huit ans, se décrit comme dépourvue de racines, témoigne de l’impossibilité à définir le « métèque ». Cette figure est préférée par l’auteur à celle de l’immigré ou de l’étranger en ce qu’elle raconte le métissage qui caractérise toute culture. Si la place du métèque est « la plus difficile », l’écrivain célèbre d’autre part la liberté qui le définit.

Le métèque est en rupture avec son pays d’origine, inévitablement, avec sa communauté d’origine, et il ne tient pas dans son pays d’adoption. C’est vraiment la seule définition que je peux trouver : il est une liberté qui flotte.            
(Abnousse Shalmani)

Le métèque devient une insulte avec Maurras : […] il est tout ce qui ne désigne pas la France pure.          
(Abnousse Shalmani)