Chapelets pour les fêtes, d’octobre à décembre

10/01 — Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus — 1er octobre

1. Marie : un sourire maternel plein de tendresse.

La piété mariale de Thérèse a été profondément influencée par le sourire de Marie dont elle bénéficia le 13 mai 1883. Un sourire qui la « pénétra jusqu’au fond de l’âme » et qui la guérit immédiatement : « Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle si belle que jamais je n’avais rien vu de si beau ; son visage respirait une bonté et une tendresse ineffables. Mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme ce fut le ravissant sourire de la Sainte Vierge. »

2. Marie : un manteau virginal ne cessant de l’envelopper et de la protéger.

« Il y avait comme un voile jeté pour moi sur toutes les choses de la terre confie-t-elle à Mère Agnès huit ans plus tard, le 11 juillet 1897. Je suis restée ainsi une semaine entière. »

« O Vierge immaculée ! C’est Toi ma Douce Étoile

Qui me donnes Jésus et qui m’unis à Lui.

O Mère, laisse-moi reposer sous ton voile

Rien que pour aujourd’hui ».

3. Marie : une mère à imiter.

« Pour qu’un sermon sur la Sainte Vierge me plaise et me fasse du bien, il faut que je voie sa vie réelle, pas sa vie supposée ; et je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple. »

« Point de ravissements, de miracles d’extases

N’embellissent ta vie, O Reine des élus. »

Marie n’a pas compris la conduite de Jésus à 12 ans :

« Mère, ton doux Enfant veut que tu sois l’exemple

De l’âme qui Le cherche en la nuit de la foi. »

4. Marie : une mère à qui l’on peut tout demander.

« Quand on a prié la Sainte Vierge et qu’elle ne nous exauce pas, remarque Thérèse quelques jours plus tard, c’est signe qu’elle ne veut pas. Alors il faut la laisser faire à son idée et ne pas se tourmenter. » Nous savons que Thérèse n’aimait guère se plaindre auprès de Dieu. « Il ne faut pas trop Lui dire que nous sommes mal sur la terre : ce serait avoir l’air de ne pas apprécier la tendresse sans mesure dont Il nous aime. » Mais, quand elle souffre beaucoup, elle ose se plaindre à la Sainte Vierge.

5. Que Thérèse nous aide à vivre un grand amour pour Marie.

« Ce que la Sainte Vierge a de plus que nous, c’est qu’elle ne pouvait pas pécher, qu’elle était exempte de la tache originelle ; mais d’autre part, elle a eu bien moins de chance que nous, puisqu’elle n’a pas eu de Sainte Vierge à aimer ; et c’est une telle douceur de plus pour nous, et une telle douceur de moins pour elle ! »

10/02 — Les saints Anges — 2 octobre

Ex 22,20-23 ; Mt 18,1-10.

1. En cette fête des saints Anges, nous méditons quelques passages du livre de l’Apocalypse, le livre du Nouveau Testament le plus explicite sur la présence des anges. On y voit par exemple que l’Ange est porteur de la Révélation de Dieu : « Révélation de Jésus Christ : Dieu la lui donna pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt ; il envoya son Ange pour la faire connaître à Jean son serviteur. » (1,1) « Ces paroles sont certaines et vraies ; le Seigneur Dieu, qui inspire les prophètes, a envoyé son Ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. » (22,6) Demandons un plus grand amour de la Parole de Dieu.

2. Certains événements dramatiques qui traversent l’histoire et frappent l’humanité sont aussi des signes du jugements chargés d’appeler les hommes à la repentance, pour leur libération, par l’intermédiaire du ministère des anges. Par exemple les anges aux 7 trompettes (8,2.6) : « je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu ; on leur remit sept trompettes. » Ou encore aux 7 coupes (15,5-6 & 16,1.2)… «Après quoi, ma vision se poursuivit. Au ciel s’ouvrit le temple, la Tente du Témoignage, d’où sortirent les sept Anges aux sept fléaux, vêtus de robes de lin pur, éblouissantes, serrées à la taille par des ceintures en or. » Prions pour tous les hommes ; demandons qu’ils s’ouvrent à la miséricorde divine.

3. L’Apocalypse nous montre aussi un ange puissant, symbole de l’évangélisation de l’Église au cours de l’histoire. « Je vis ensuite un autre Ange, puissant, descendre du ciel enveloppé d’une nuée, un arc-en-ciel au-dessus de la tête, le visage comme le soleil et les jambes comme des colonnes de feu. Il tenait en sa main un petit livre ouvert. Il posa le pied droit sur la mer, le gauche sur la terre… » (10,1) Prions pour que s’ouvrent aujourd’hui des chemins nouveaux d’évangélisation, et demandons l’intercession des anges.

4. Les anges, dans l’Apocalypse, annoncent aux hommes la vérité éternelle : Dieu est créateur, les empires totalitaires s’en vont à leur ruine, la liberté de l’homme est engagée dans ses actes : « Puis je vis un autre Ange qui volait au zénith, ayant une bonne nouvelle éternelle à annoncer à ceux qui demeurent sur la terre, à toute nation, race, langue et peuple. Un autre Ange, un deuxième, le suivit en criant : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande, elle qui a abreuvé toutes les nations du vin de la colère. » Un autre Ange, un troisième, les suivit, criant d’une voix puissante : « Quiconque adore la Bête et son image, et se fait marquer sur le front ou sur la main, lui aussi boira le vin de la fureur de Dieu, qui se trouve préparé, pur, dans la coupe de sa colère. » (14,6-13) Demandons la grâce de la conversion pour tout homme.

5. « Moi, Jean… je tombai aux pieds de l’Ange qui m’avait tout montré, pour l’adorer. Mais lui me dit : « Non, attention, je suis un serviteur comme toi et tes frères les prophètes et ceux qui gardent les paroles de ce livre ; c’est Dieu qu’il faut adorer. » (22,28-29) L’ange n’est que serviteur. Céleste, certes, mais serviteur. Il est bon de le rappeler au moment où l’ésotérisme ambiant pousse à chercher des initiations par des anges appelés « guides spirituels ». Au moment aussi où des révélations privées finissent par être mises au-dessus des Évangiles qui sont pour nous la seule Révélation normative transmise par l’Église. Avec Jean et la Vierge Marie, redisons : C’est Dieu seul qu’il faut adorer.

10/4 — Saint François d’Assise — 4 octobre

1. « Ce verbe du Père, si digne, si saint et si glorieux, le Père très haut en annonça la venue, par son saint archange Gabriel, à la sainte et glorieuse Vierge Marie, du sein de laquelle le Verbe reçut vraiment la chair de notre humanité fragile. Lui qui était riche plus que tout, il a voulu choisir, avec sa bienheureuse Mère, par-dessus tout, la pauvreté. » Il y a bien des pauvretés, à chacun la sienne. Acceptons notre pauvreté, remettons là au Seigneur, afin d’être comblé d’un trésor plus précieux que toutes les richesses humaines.

2. « La volonté du Père fut que son fils béni et glorieux, qu’il nous a donné et qui est né pour nous, s’offrît lui-même par son propre sang, en sacrifice et en victime sur l’autel de la Croix ; non pour lui-même, par qui toutes choses ont été faites, mais pour nos péchés, nous laissant un exemple afin que nous suivions ses traces. Il veut que tous nous soyons sauvés par lui, et que nous le recevions d’un cœur pur et dans un corps chaste. » Pureté du cœur et du corps voilà ce que nous demande le Seigneur. Par la croix de Jésus sur laquelle elles ont déjà été crucifiées, offrons nos impuretés afin d’entrer dans la joie du Père.

3. « Qu’ils sont heureux et bénis, ceux qui aiment le Seigneur et font ce qu’il dit lui-même dans l’Évangile : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, et ton prochain comme toi-même » Aimons donc Dieu et adorons-le avec pureté de cœur et d’esprit, car c’est là ce qu’il cherche par-dessus tout quand il dit : « Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité », car tous ceux qui l’adorent doivent l’adorer en esprit et en vérité. Adressons-lui des louanges et des prières, jour et nuit, en disant : Notre Père qui es aux cieux. Car il nous faut toujours prier et ne cesser jamais. » Demandons la grâce de l’amour de la prière incessante.

4. « En outre, faisons de dignes fruits de pénitence. Puis aimons notre prochain comme nous-même. Ayons donc charité et humilité : faisons des aumônes, car elles lavent les âmes des souillures de leurs péchés. En effet, les hommes perdent tout ce qu’ils laissent en ce monde ; tandis qu’ils emportent avec eux le prix de leur charité et les aumônes qu’ils ont faites : ils en recevront de Dieu la récompense et la digne rémunération ». Jésus nous aime à travers l’amour que nous avons pour notre prochain, dépouillons-nous de notre superflu pour nous laisser saisir par la douceur et la tendresse du cœur du Christ.

5. « Nous ne devons être ni sages ni prudents selon la chair ; mais nous devons plutôt être simples, humbles et purs. Jamais nous ne devons désirer d’être au-dessus des autres ; mais nous devons plutôt être serviteurs et soumis à toute créature humaine à cause de Dieu. Tous ceux qui agiront ainsi et persévéreront jusqu’à la fin, l’Esprit du Seigneur reposera sur eux et fera en eux habitation et demeure, et ils seront fils du Père céleste dont ils font les œuvres : et ils seront époux, frères et mères de Notre Seigneur Jésus Christ. » Aide-nous, Seigneur, à approfondir notre esprit de service.

(D’après une lettre de St François à tous les fidèles, Livre des Jours)

10/07 — Notre-Dame du Rosaire — 7 octobre

Ac 1,12-14 ; Lc 1,26-38

Nous méditons quelques réflexions sur la valeur de la prière du rosaire.

1. Le Rosaire, une prière où la méditation de l’Évangile nous met en communion vivante avec Jésus. « On peut dire que le Rosaire est, d’une certaine manière, une prière-commentaire du dernier chapitre de la Constitution Lumen Gentium de Vatican II… En effet, sur l’arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ… Ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le Cœur de sa Mère. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l’Église, de l’humanité. C’est ainsi que la simple prière du Rosaire s’écoule au rythme de la vie humaine. » (Jean-Paul II, Homélie 29/10/78)

2. Le Rosaire, une prière qui aboutit à la transformation de nous-même. « Le rosaire entretient le feu de l’amour, comme le bois qui, peu à peu, est jeté dans la fournaise. La chaîne du rosaire est une chaîne d’amour. Méditer, c’est « mettre Jésus dans son cœur ». Connaître Jésus dans le rosaire, c’est devenir comme lui. La méditation du rosaire est une lente transformation de nous-mêmes. Nous devenons Celui que nous contemplons. Les mystères deviennent une conduite de vie, un modèle, un exemple. Ils nous invitent à réformer notre vie, à la rendre conforme à celle de Jésus. Nous pouvons alors voir quel est le malheur d’une récitation du rosaire sans méditation : c’est un corps sans âme, c’est vouloir prendre la route, mais sans savoir où aller. » (P. Olivier Maire, Connaître Jésus, Le Règne 1997, p. 9)

3. Le Rosaire, une prière d’humilité pour un combat spirituel victorieux. La Vierge Marie nous a toujours invités dans ses apparitions à réciter le chapelet ou à prier avec le Rosaire. Comme elle nous le montre à Lourdes, elle s’unit à ceux qui le prient. Le Rosaire est une prière simple, humble, et tandis qu’il est récité, il nous forme à l’humilité et à la simplicité du cœur. Satan, qui répand un esprit d’orgueil et de rébellion contre Dieu, ne peut que craindre ceux qui suivent Marie sur ce chemin de l’humilité. C’est pourquoi cette prière, vécue en union avec Marie, est redoutablement efficace contre l’Ennemi.

4. Le Rosaire, une occasion de croissance dans la grâce divine. « La piété envers la Mère du Seigneur devient pour le fidèle une occasion de croissance dans la grâce divine : c’est le but final de toute action pastorale. Il est impossible en effet d’honorer la « Pleine de grâce » (Lc 1, 28), sans honorer en soi-même l’état de grâce, et donc l’amitié avec Dieu, la communion avec lui, la présence intérieure de l’Esprit. Cette grâce divine investit tout l’homme et le rend conforme à l’image du Fils de Dieu (cf. Rm 8, 29 ; Col 1, 18). L’Église catholique, se basant sur une expérience séculaire, reconnaît dans la dévotion à la Vierge une aide puissante pour l’homme en route vers la conquête de sa plénitude. » (Paul VI, M.C. n° 57)

5. L’opinion d’un théologien, le cardinal Journet « Il faut n’avoir jamais dit son chapelet, seul dans le silence ou perdu dans la foule du peuple chrétien, pour faire des objections à cette admirable prière, la dernière peut-être que nous pourrons faire encore dans notre lit de souffrance, et qui résume si admirablement, à la fois l’Ancien Testament et tout le message de l’Évangile, ses joies qui purifieront les nôtres, ses douleurs qui tempéreront les nôtres, ses triomphes qui absorberont les nôtres. (…) Cette prière qui paraît esclave est la plus émancipée de toutes. Celle prière qui paraît verbale est la plus spirituelle de toutes, elle est la plus contemplative de toutes et peut devenir la plus personnelle de toutes. » (Cal Ch. Journet)

10/18 — Saint Luc — 18 octobre

2 Tm 4,9-17 ; Lc 10,1-9.

1. Paul appelle Luc le « médecin bien-aimé » (Col 4,14). Originaire d’Antioche, médecin de formation, Luc s’est sans doute converti lors d’une mission de Paul. Il a rencontré des chrétiens de la première heure, qui ont été pour lui d’excellents informateurs, comme il le souligne : « J’ai décidé, moi aussi, après m’être informé exactement de tout depuis les origines d’en écrire pour toi l’exposé suivi, excellent Théophile, pour que tu te rendes bien compte de la sûreté des enseignements que tu as reçus. » (Lc 1,3-4) Son regard bien documenté sur le Christ Jésus s’est étendu ensuite aux commencements de l’Église, et à l’expansion du message chrétien dans le monde. Rendons grâce à Dieu pour son œuvre littéraire.

2. Sous sa plume de grec et de lettré, son évangile chante un véritable cantique d’action de grâce, de joie et d’optimisme, dont le « Magnificat » de Marie est une bonne expression. Pour lui, la venue de Jésus dans le monde est source d’une grande joie. « L’ange dit aux bergers : « Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. » (Lc 2,10-11) Accueillons cette joie du salut dans la prière.

3. « C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes, qui n’ont pas besoin de repentir. » (Lc 15,7) L’évangile de Luc est avant tout l’évangile du salut et de la miséricorde : les pécheurs y sont par excellence l’objet de la bonté divine. Son évangile est celui des grands pardons : la pécheresse, Zachée, les bourreaux, le bon larron. Le Royaume s’ouvre tout grand à ceux que les juifs orthodoxes ne regardaient qu’avec mépris : publicains, samaritains, femmes perdues. Comme Marie nous l’a demandé, prions pour les pécheurs.

4. « Mais lui se tenait retiré dans les déserts et priait. » (Lc 5,16) Luc aime à nous montrer Jésus en prière, surtout dans les grandes circonstances de sa vie : le baptême au Jourdain, avant le choix des Douze, lors de la Transfiguration. C’est à l’issue d’une de ces heures de prière que Jésus donne à ses disciples le Notre Père, la prière nouvelle. Et saint Luc ne néglige pas de souligner que le disciple doit imiter le maître : il doit prier sans cesse (Lc 18,1). Demandons avec Marie la grâce de la prière du cœur.

5. « Jour après jour, d’un seul cœur, les croyants fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. » (Ac 2,46) Luc nous décrit l’Église naissante dans le deuxième volume de son œuvre : les Actes des Apôtres. Sa présence aux côtés de Paul est presque sensible dans ce qu’on a appelé « les fragments-nous », où le rédacteur se met en scène. Prions avec Marie pour l’expansion de l’Église.

10/25 — Dédicace d’une église — 25 octobre

1. « Et j’entendis l’acclamation de toutes les créatures au ciel, sur terre, sous terre, et sur mer ; tous les êtres qui s’y trouvent proclamaient : « A Celui qui siège sur le trône, et à l’Agneau, bénédiction, honneur, gloire et domination pour les siècles des siècles ! » » (Ap 5,13) Nous te rendons grâce, Père, tu as créé le ciel et la terre, la nuit et le jour ; que la liturgie vécue dans nos églises, en tout lieu et en tout temps, les consacre à ta gloire. Avec Marie, première Église, nous te prions.

2. « Comme il était grand prêtre cette année-là, Caïphe fut prophète en révélant que Jésus allait mourir pour la nation. Or, ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. » (Jn 11,51-52) Nous te rendons grâces, Seigneur Jésus : tu es venu pour nous rassembler dans l’unité ; que ton Église soit pour tous les peuples la maison de Dieu sur la terre. Avec Marie, première Église, nous te prions.

3. « Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » … Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela. » (Jn 2,19-22) Nous te rendons grâce, Esprit du Père et du Fils : tu nous sanctifies dans l’amour. Que nos corps, marqués de ton sceau, soient le temple où tu demeures. Avec Marie, première Église, nous te prions.

4. « Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu lui rendront un culte ; ils verront son visage, et son nom sera écrit sur leur front. La nuit n’existera plus ; ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera, et ils régneront pour les siècles des siècles. » (Ap 22,3-5) Nous te rendons grâce, Trinité bienheureuse : tu nous invites à partager la joie de ta communion. Accueille nos frères défunts dans cette cité dont toi-même es le Temple. Avec Marie, première Église, nous te prions.

5. « Ils montèrent à l’étage de la maison ; c’est là qu’ils se tenaient tous… D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus. » (Ac 1,13-14) Nous te rendons grâce, Seigneur, pour nos églises de la terre, témoignages de la foi de nos pères. Elles sont comme autant de chambres hautes, si nous le voulons, où Marie se rend présente pour nous aider à accueillir l’Esprit Saint. Elles sont autant de lieux de recueillement où l’Esprit peut nous pacifier dans le silence. Avec Marie, première Église, nous te prions.

10/28 — Saints Simon et Jude — 28 octobre

Ep 2,19-22; Lc 6,12-19.

1. L’Apôtre Simon est appelé le Zélé (Mc 3,18) ou le Zélote (Lc 6,15), vraisemblablement pour avoir appartenu au parti extrémiste des Zélotes, qui, au temps de Jésus, était moins un zélotisme politique que religieux : zèle farouche pour la Loi, qui consistait à exterminer les contrevenants. Laissons retentir à nos oreilles la parole de Jésus adressée à Pierre : « Rentre ton épée ; car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. » (Mt 26,52) Et prions pour toutes les situations de violence que connaît notre monde. Supplions avec Marie le Seigneur de faire aboutir les démarches de paix.

2. Le fait que Simon ait appartenu à un groupe de Zélotes, révèle la diversité des options religieuses et temporelles qu’avaient pu prendre les Apôtres avant d’être choisis par Jésus. Il appelle à lui et soude dans un même groupe des hommes aussi différents que le publicain Matthieu et le zélote Simon. Ils opèrent tous une conversion spirituelle en devenant disciple de Jésus, qui leur dit : « Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre. Demeurez en moi, comme moi en vous. » (Jn 15,3-4) Demandons à Marie, mère de l’unité, de nous aider à relativiser nos options humaines et spirituelles pour chercher l’unité donnée par l’Esprit Saint.

3. Jude, à ne pas confondre avec Jude, frère du Seigneur, ni avec l’auteur de la lettre de Jude, est surnommé « Thaddée » par les évangélistes (Mc-Mt), ce qui signifie d’après st Jérôme « homme de sens ». On lui attribue l’évangélisation de la Judée, de la Samarie, et surtout de la Mésopotamie. Diverses traditions nous autorisent à penser qu’il meurt martyrisé en Perse en compagnie de saint Simon. Les reliques de saint Jude sont actuellement à la basilique Saint Pierre de Rome, et elles furent longtemps l’objet d’une grande vénération. Écoutons l’auteur de la lettre aux Hébreux, et demandons l’intercession des saints martyrs : « Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi. » (He 13,7)

4. La question posée par Jude « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ? » (Jn 14,22) témoigne d’un certain désarroi, non seulement devant le départ annoncé de Jésus, mais encore devant l’insistance mise par Jésus à limiter sa manifestation à ceux qui gardent sa Parole. Mais Jésus a voulu former et établir des apôtres qui continuent sa mission d’évangélisation. Avec Marie, ouvrons-nous à la personne de l’Esprit Saint, notre force pour être témoins de Jésus.

5. « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. » (Jn 14,23). C’est la réponse faite par Jésus à Jude. C’est une promesse incomparable : notre fidélité à la parole de Jésus, qui manifeste notre amour pour lui, est aussi l’assurance de la présence de la Trinité en nous. Nous sommes demeures de la Trinité, à commencer par Marie, que le Concile Vatican II nomme « Mère du Fils de Dieu, Fille de prédilection du Père, Sanctuaire du Saint-Esprit ».

11/01 — Fête de tous les saints — 1er novembre

Cinq exhortations à la sainteté

1. À l’exemple du Saint, devenez saints. « Soyez comme des enfants obéissants, cessez de modeler vos désirs sur ceux que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Mais, à l’image du Dieu saint qui vous a appelés, soyez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, puisque l’Écriture dit : Soyez saints, car moi, je suis saint. » (1 P 1,14-16) Ce passage de la lettre de Pierre, qui reprend le Lévitique, nous donne l’objectif de cette fête de la Toussaint : la sainteté. Avec toi Marie, la plus grande des saints, nous prions.

2. L’Église, sainte et immaculée. « Vous les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré pour elle ; il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie ; il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable. » (Ep 5,25-27) Avec toi, Marie, nous prions pour l’unité de l’Église de Jésus, pour tous ceux qui sont engagés dans la démarche œcuménique : que Jésus nous transmette cette vision de l’Église sainte.

3. La volonté de Dieu, c’est votre sanctification. « La volonté de Dieu, c’est que vous viviez dans la sainteté, en vous gardant de la débauche, et en veillant à vous comporter chacun avec votre femme dans un esprit de sainteté et de respect, sans vous laisser entraîner par le désir comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu. » (1 Th 4,3-8) Prions pour demander par l’intercession de Marie la grâce de la pureté du cœur et du corps, de la chasteté, de la maîtrise de soi qui est un fruit de l’Esprit.

4. Fructifiez pour la sainteté. « Mais maintenant que vous avez été libérés du péché et que vous êtes devenus les esclaves de Dieu, vous y récoltez la sainteté, et cela aboutit à la vie éternelle. Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Rm 6,22-23) Avec Marie, demandons la grâce d’une conversion profonde qui donne à notre vie la fécondité de la sainteté.

5. Paraître devant Lui saints, sans tache et sans reproche. « Et voilà que maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui, grâce au corps humain du Christ et par sa mort, pour vous introduire en sa présence, saints, irréprochables et inattaquables. Mais il faut que, par la foi, vous teniez, solides et fermes ; ne vous laissez pas détourner de l’espérance que vous avez reçue en écoutant l’Évangile. » (Col 1,22-23) Avec toi, Marie, nous prions pour tous ceux qui vont paraître devant le Père, afin qu’ils se confient en Jésus, le Chemin, la Vérité et la Vie.

11/01 — Fête de tous les saints — 1er novembre

L’Église englobe dans une même fête tous ses enfants parvenus au Royaume, absolument tous. Marie, notre Mère est en tête de cet immense cortège. C’est par elle, avec nos Ave Maria que nous louerons Dieu pour son œuvre en chacun de ses Fils sauvés.

1. Avec Marie, nous voulons louer Dieu pour tous les saints et saintes de tous les temps de toute race, langue, et nation : ces successeurs des 12 Apôtres, les Papes, les Évêques et tous les Pasteurs qui ont maintenu l’Église dans l’Unité et la Vérité. Les missionnaires, les catéchistes, et tous ceux et celles qui ont proclamé : « Christ est ressuscité, le monde est sauvé, que son nom soit sanctifié ! » Avec Marie, Dieu nous te louons, Seigneur, nous t’acclamons dans l’immense cortège de tous les saints.

2. Avec Marie nous voulons louer Dieu pour tous les saints et saintes de tous les temps, de toute race, langue et nation : les martyrs… ceux et celles qui ont lavé leur robe dans le sang de l’Agneau. Ils n’ont pas craint la tempête, rien n’a pu les ébranler. Ils ont rendu témoignage de leur foi invincible. Et aussi, les moines et les vierges consacrées. Librement ils ont suivi Jésus-Christ et répondu à son appel. Gardant leur lampe allumée, avec vigilance et fidélité, ils ont cherché et manifesté au monde l’unique nécessaire. Avec Marie, Dieu nous te louons, Seigneur, nous t’acclamons dans l’immense cortège de tous les saints.

3. Avec Marie nous voulons louer Dieu pour tous les saints et les saintes de tous les temps, de toute race langue et nation : ceux et celles qui ont porté la Bonne Nouvelle aux pauvres, aux déshérites. Ils ont dit « non » à l’injustice et défendu l’opprimé. Les artisans de paix et les serviteurs infatigables de l’Amour. Ils ont aimé tous les hommes, rien n’a pu les rebuter. Avec Marie, Dieu nous te louons, Seigneur, nous t’acclamons dans l’immense cortège de tous les saints.

4. Avec Marie nous voulons louer Dieu pour tous les saints et saintes de tous les temps, de toute race, langue et nation : les anonymes, enveloppés du manteau du silence. Ceux et celles de nos familles, nos proches, ces frères aînés qui nous précèdent dans le Royaume. Pécheurs comme nous, ils ont accueilli la miséricorde du Père. La rencontre du Christ a vivifié leur parcours terrestre, eux qui ont voulu vivre au quotidien leur grâce de fils adoptifs. Avec Marie, Dieu nous te louons, Seigneur, nous t’acclamons dans l’immense cortège de tous les saints.

5. Avec Marie nous voulons louer Dieu pour son amour universel pour ceux et celles de tous les temps, de toute race, langue et nation qui ont quitté ce monde et dont il a reconnu la droiture. Jésus, peut-être leur Grand Inconnu, par sa Mort et sa Résurrection les a tous sauvés. Avec Marie Dieu nous te louons, Seigneur nous t’acclamons, dans l’immense cortège de tous les rachetés.

Croyons que nous sommes soutenus par cette foule immense de témoins. Ils nous aident à courir jusqu’au bout l’épreuve qui nous est proposée, pour chanter un jour avec eux l’hymne de la gloire de Dieu : « Saint, saint, saint est le Seigneur… »

11/02 — Commémoration fidèles défunts — 2 novembre

Cinq béatitudes de l’Apocalypse sur le bonheur de la rencontre du Seigneur

1. « Heureux les morts,

ceux qui meurent dans le Seigneur désormais.

Oui, dit l’Esprit, pour se reposer de leurs fatigues,

car leurs œuvres suivent avec eux ! » (14,13)

Mourir dans le Seigneur, donner sa vie avec lui, tu es la première à l’avoir vécu, bénie es-tu Marie.

2. « Heureux celui qui est éveillé, et qui garde ses vêtements,

pour ne pas marcher nu,

et qu’on ne regarde pas son indécence ! » (16,15)

Être éveillé, garder ses vêtements, rester dans la grâce de Dieu pour être éternellement avec lui… aide-nous Marie, dans ce combat.

3. « Heureux les appelés au festin

de la Noce de l’Agneau ! » (19,9)

En ton assomption, Marie, nous contemplons la communion de gloire voulue par le Seigneur pour chacun de nous. Aide-nous Marie à demeurer dans cette espérance.

4. « Heureux et saint celui qui a part au premier relèvement !

Sur ceux-là la seconde mort n’a pas pouvoir,

mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ,

et ils régneront avec lui pendant les mille ans ! » (20,6)

Être martyr avec Jésus, avoir part à la première résurrection, n’est-ce pas aussi ta propre vie Marie ?

5. « Heureux ceux qui lavent leur robe

pour qu’ils aient pouvoir d’accéder à l’arbre de Vie,

et que par les portes, ils entrent dans la Cité ! » (22,14)

Laver sa robe, se laisser purifier par le sang du Christ, pour entrer dans la Cité… Comment ne pas l’espérer ?

(traduction : Anne et Bernard Frinking, ass. Qehila)


 

11/09 — Dédicace de la basilique du Latran —  9 novembre

Ez 47,1-12 ; 1 Co 3,9-17 ; Jn 2,13-22.

1. « Il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous du Temple… Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Jésus accuse ses contemporains de faire du Temple, lieu sacré de la rencontre divine, une « maison de trafic ». Et Jésus chasse ceux qu’il considère comme étrangers à ce lieu. Si nous regardons notre cœur, nous pouvons nous poser la question : quels sont les « vendeurs » qui n’ont rien à faire ici, et que nous devons chasser ?

2. « L’eau descendait du côté droit de la façade du Temple… Cette eau assainit tout ce qu’elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. » Cette magnifique vision d’Ezéchiel annonce le côté ouvert de Jésus : de son cœur coule l’eau de l’Esprit Saint qui assainit notre cœur de pécheur pour en faire un cœur de fils. Marie, première à en bénéficier dans ton Immaculée Conception, conduis-nous à cette source d’eau vive…

3. « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai… Le Temple dont il parlait, c’était son corps… quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela. » Le nouveau Temple, c’est le Corps de Jésus. Il est parmi nous présence divine. De son humanité glorifiée nous est donné l’Esprit Saint ; et en son corps ressuscité, nous avons chacun notre demeure en attendant notre propre résurrection. Avec Marie, première ressuscitée après Jésus, demandons à demeurer fermement attachés à notre foi en la résurrection de la chair.

4. « N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous… Le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous. » On ne peut être plus clair sur la dignité du baptisé, devenu Temple de l’Esprit de Dieu. Cette réalité fonde la dignité de tout être humain depuis l’incarnation du Verbe. Contemplons en Marie celle qui a été choisie avant nous pour être le Temple de chair du Fils. Elle est notre modèle sur ce chemin d’incarnation qui est le propre de la religion chrétienne.

5. « Vous êtes la maison que Dieu construit… Les fondations, c’est Jésus-Christ. » En cette fête d’une dédicace, il serait indu de se limiter à la perspective purement individuelle de la relation du croyant avec le Christ. L’Église elle-même est Temple de l’Esprit, construction divine, fondée sur le Sauveur, Jésus-Christ. C’est pourquoi elle est sainte. Marie en est l’Icône.



11/21 — Présentation de Marie 21 novembre

L’Église célèbre la Présentation de Marie, c’est-à-dire le don total que Marie fit d’elle-même à l’aube de sa vie consciente. Nous n’avons aucune trace biblique d’une telle démarche de Marie, mais nous pouvons la supposer comme le fruit du travail de l’Esprit Saint en son cœur. Nous méditerons quelques versets bibliques qui expriment l’abandon total à Dieu. Nous pourrons prier pour tous ceux qui sont engagés dans l’action pastorale, en demandant qu’ils y vivent la disponibilité à l’Esprit Saint.

1. Écoutons le psaume 40,7-9 : « Tu ne voulais sacrifice ni oblation, tu m’as ouvert l’oreille, tu n’exigeais holocauste ni victime, alors j’ai dit : Voici, je viens. Au rouleau du livre il m’est prescrit de faire tes volontés ; mon Dieu, j’ai voulu ta loi au profond de mes entrailles. »

2. Cette parole du Psaume 40 est reprise par la lettre aux Hébreux (10,5.7) qui la met dans la bouche du Christ : « C’est pourquoi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation ; mais tu m’as façonné un corps… Alors j’ai dit : Voici, je viens, car c’est de moi qu’il est question dans le rouleau du livre, pour faire, ô Dieu, ta volonté. » Avec Marie, demandons cette grâce de l’abandon au Père.

3. La fidélité de Jésus au Père lors de sa tentation au désert est, à sa façon, une attitude d’abandon total à Dieu. « De nouveau le diable le prend avec lui sur une très haute montagne, lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire et lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, te prosternant, tu me rends hommage. » Alors Jésus lui dit : « Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte. » Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient. » (Mt 4,8)

4. La dernière parole de Jésus sur la croix est bien sûr un total abandon au Père. Jetant un grand cri, Jésus dit : « Père, en tes mains je remets mon esprit. » Ayant dit cela, il expira. » (Lc 23,46) Jésus accomplit parfaitement la volonté du Père, lui qui dit : « Je fais toujours ce qui lui plaît. » (Jn 8,29) Prions à l’intention de tous ceux qui vivent le passage de cette vie terrestre à la vie de gloire.

5. La réponse de Marie à l’ange Gabriel s’inscrit dans la continuité de ce don total qu’elle a déjà fait, et qu’elle refait dans le cadre de cette mission spéciale qui lui est confiée. « Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole ! » Et l’ange la quitta. » (Lc 1,38) Avec Marie, prions à l’intention de tous les jeunes qui répondent à un appel à la vie consacrée à Dieu.

 

 

11/30 — Saint André  — 30 novembre

 

Rm 10,39-18; Mt 4,18-22

1. « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (Jn 12,24). Cette parole de Jésus, dite à André et Philippe, nous fait entrer dans l’esprit de la célébration de la fête de saint André. Citons l’antienne à Magnificat : « André, serviteur du Christ, digne apôtre de Dieu, frère de Pierre et son compagnon dans le martyre ». Si l’on en croit certains récits, les deux frères auraient subi le même mode de supplice : André aurait été crucifié à Patras (en Grèce) en présence du peuple, comme Pierre le fut à Rome dans le cirque de Néron.

2. « Comme il cheminait sur le bord de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient l’épervier dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Et il leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » » (Mt 4,18-19). Jésus a appelé Pierre et André, deux frères pêcheurs sur le lac de Tibériade. Cette promesse d’en faire des « pêcheurs d’hommes » nous rappelle la nécessité enseignée par Jésus de prier le Père d’envoyer des ouvriers à sa moisson. Avec Marie, prions pour demander des vocations d’évangélisateurs.

3. « Jésus se retourna et, voyant qu’ils le suivaient, leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui dirent : « Rabbi — ce qui veut dire Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et voyez. » Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure. » (Jn 1,35-38). Jean rapporte ce souvenir précis de sa rencontre avec Jésus, qui lui fut désigné par Jean-Baptiste, en présence d’André. L’Église grandit ainsi à travers les témoignages des uns envers les autres. « Venez et voyez ». Tel pourrait être le mot d’ordre de l’évangélisation, dont Marie a déjà fait l’expérience à travers la visite des bergers à la grotte de Bethléem envoyés par les anges.

4. « André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean et suivi Jésus. Il rencontre en premier lieu son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » — ce qui veut dire Christ. Il l’amena à Jésus. » (Jn 1,40-42). Quel beau témoignage, là encore, que celui d’André vis-à-vis de son frère Simon. Et quelle humilité que celle de Jésus de laisser s’approcher de lui, par l’intermédiaire d’un autre, celui qu’il va placer au fondement de son Église. Avec Marie, prions à l’intention du successeur de Pierre.

5. « Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a ici un enfant, qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? » Jésus leur dit : « Faites s’étendre les gens. » » (Jn 6,8-9). Jésus s’est servi des 5 pains et 2 poissons apportés sur la suggestion d’André pour multiplier les pains. Prions avec Marie à l’intention de l’unité eucharistique des églises catholique et orthodoxe. Nous savons que l’Église de Constantinople a choisi pour patron saint André en qui elle salue le « premier appelé ». Aussi les deux églises sœurs ont-elles voulu faire de l’icône du baiser de Pierre et d’André l’image de leur marche vers l’unité.


 

12/01 — Le bienheureux Charles de Foucauld — 1er décembre

1. Une vie blessée en quête de sens. L’abbé Huvelin sera jusqu’à sa mort son directeur attentif et perspicace. Il lui fait découvrir, dès le jour de sa conversion, fin octobre 1886, la force de l’Évangile et l’importance des sacrements spécialement de l’Eucharistie. Il lui fait comprendre aussi que dans sa vie à Nazareth, Jésus s’abaisse, cherchant la dernière place ;il sera marqué toute sa vie par cette idée de l’abaissement et de l’humiliation de Jésus, y voyant la révélation de la grande Miséricorde de Dieu.

2. Les grandes intuitions spirituelles de frère Charles. Ses intuitions fondamentales sont le mystère de Nazareth, la lumière de la Parole de Dieu qu’il médite sans cesse, l’Eucharistie présence, nourriture et offrande du Christ, la pauvreté et la fraternité.

Ses années à Nazareth (1897-1900) ont été très marquantes. Cette vie en faisait un petit frère de Jésus, imitation qui devait le conduire à la vocation de frère universel. C’est la même expérience de Dieu qui le conduit à l’union de la prière et au témoignage d’un homme tout donné aux autres.

3. Frère de tous. À Beni-Abbès, il écrit : « Priez pour que je sois vraiment le frère de toutes les âmes de ce pays […]. Je veux habituer tous les habitants chrétiens, musulmans, juifs et idolâtres à me regarder comme leur frère et le frère universel. » Après son ordination, il écrira : « Je ne crois pas pouvoir leur faire de plus grand bien que celui de leur apporter, comme Marie dans la maison de Jean, lors de la Visitation, Jésus qui sera toujours présent parmi eux dans le Tabernacle. Jésus s’offrant chaque jour sur le Saint Autel pour leur conversion. »

4. Frère de tous et solidaire d’un peuple. Il restera fidèle à sa méthode « préparer les voies en tâchant de lier amitié avec les Touaregs ». Il sera ainsi utile à une évangélisation directe par la Parole, lorsque celle-ci sera possible. Pour l’instant, il faut envisager une longue préparation : les populations islamisées sont fermées à l’annonce de l’Évangile. « Vous désirez savoir, écrira-t-il, ce que je puis faire pour les indigènes. Il n’y a pas à leur parler directement de Notre Seigneur, ce serait les faire s’enfuir. II faut les mettre en confiance, se faire d’eux des amis, leur rendre de petits services, leur donner de bons conseils, lier amitié avec eux, les exhorter discrètement à suivre la religion naturelle, leur prouver que les chrétiens les aiment. » 6

5. Actualité permanente de Charles de Foucauld. À Rome, Charles comprend qu’il doit « prêcher l’Évangile sur les toits, non par la parole, comme saint François d’Assise, mais par sa vie ». Mgr Dagens dit que selon Charles de Foucauld « la mission n’est pas une stratégie mais une forme de vie ». S’il en est ainsi, cette forme de vie est le fruit d’une conversion qui conduit aux autres en conduisant à Dieu. Toute la vie de Charles de Foucauld est celle d’un converti. Dans son imitation de Jésus, il essaie de se conformer à la manière dont Jésus a vécu. Puis il comprend, sous l’action de l’Esprit Saint qu’il doit réaliser, pour sa part, ce que Jésus a vécu, en tenant compte de la vie de ceux qu’il rencontre et de leurs besoins.

 

 

12/08 — Immaculée Conception de Marie — 8 décembre

Gn 3,9-20 ; Ep 1,3-12 ; Lc 1,26-38.

1. « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard. » Marie, toi que nous célébrons en cette fête, tu appartiens depuis toujours au Christ : « Dès le premier moment de sa conception, de son existence, elle appartient au Christ, elle participe de l’amour qui a sa source dans le Fils du Père éternel qui, par l’Incarnation, est devenu son propre Fils » (JPII, RM 10). Marie, conçue sans péché, prie pour nous qui avons recours à toi.

2. « Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus-Christ : voilà ce qu’il a voulu dans sa bienveillance. » « Marie est entièrement sainte, elle n’a commis aucun péché. Plus encore, sa sainteté est « originelle »… Mais le dogme de l’Immaculée Conception ne dit pas que Marie a échappé au besoin de rédemption et de salut, qui concerne toute la famille humaine. Elle appartient pleinement au peuple des rachetés, elle est la première rachetée… Comme nous tous, elle a été libérée du péché et sauvée par le Christ » (Cat. des Evq de Fr., n° 349). Marie, conçue sans péché, prie pour nous qui avons recours à toi.

3. « L’ange entra chez elle et dit : Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » « Le messager salue Marie comme pleine de grâce : il l’appelle ainsi comme si c’était là son vrai nom. Il s’agit là d’une bénédiction unique. Dans le mystère du Christ, elle est présente dès avant la fondation du monde, elle est celle que le Père a choisie comme mère de son Fils dans l’Incarnation, et en même temps que le Père, le Fils l’a choisie, la confiant de toute éternité à l’Esprit de sainteté » (JP II, RM 8). Marie, conçue sans péché, prie pour nous qui avons recours à toi.

4. « Je mettrai une hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » (Gn 3,15). « Le mystère de l’Incarnation constitue l’accomplissement suprême de la promesse faite par Dieu aux hommes après le péché originel. Voici que vient au monde un Fils, le lignage de la femme qui vaincra le mal du péché à sa racine même : il écrasera la tête du serpent. La victoire du Fils de la femme ne se réalisera pas sans un dur combat qui doit remplir toute l’histoire humaine. Marie, Mère du Verbe incarné, se trouve située au centre même de cette hostilité » (JPII, RM 11).  Marie, conçue sans péché, prie pour nous qui avons recours à toi.

5. « Marie, tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » « La piété envers la Mère du Seigneur devient pour le fidèle une occasion de croissance dans la grâce divine… Il est impossible en effet d’honorer la « Pleine de grâce », sans honorer en soi-même l’état de grâce, et donc l’amitié avec Dieu, la communion avec lui, la présence intérieure de l’Esprit. Cette grâce divine investit tout homme et le rend conforme à l’image du Fils de Dieu » (Paul VI, MC n° 57). Marie, conçue sans péché, prie pour nous qui avons recours à toi.

 

12/26 — Saint Etienne — 26 décembre

Ac 6,8-7,60; Mt 10,17-22.

1. Pour subvenir aux besoins matériels des communautés, les premiers disciples s’adjoignirent des aides, ce qui leur permettrait, pensaient-ils, de rester assidus à la prière et au service de la Parole. C’est ainsi qu’on rencontre Etienne pour la première fois. « L’on choisit Étienne, homme rempli de foi et de l’Esprit Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche. On les présenta aux apôtres et, après avoir prié, ils leur imposèrent les mains. » (Ac 6,5-6). La tradition y a reconnu les ancêtres des diacres de nos diocèses. Avec Marie, offrons cette dizaine de chapelet à leur intention.

2. Il est curieux d’observer que ces hommes choisis pour le service des tables devinrent en fait de redoutables évangélistes revêtus de la puissance de l’Esprit Saint. Ainsi Étienne, qui « rempli de grâce et de puissance, opérait de grands prodiges et signes parmi le peuple » (Ac 6,8). De même Philippe « qui était descendu dans une ville de la Samarie, et y proclamait le Christ. Les foules unanimes s’attachaient à ses enseignements, car tous entendaient parler des signes qu’il opérait, ou les voyaient. » (Ac 8,5-6). Avec Marie, demandons la grâce de voir se lever dans nos diocèses une moisson d’évangélisateurs.

3. Les succès d’Étienne finirent par susciter la haine de certains juifs d’origine grecque. Arrêté, accusé de blasphème, il est lapidé. « Ils se précipitèrent sur lui, le poussèrent hors de la ville et se mirent à le lapider. » (Ac 7,57-58). Si l’Église nous demande au lendemain de Noël de célébrer ce premier martyr, c’est pour nous aider à comprendre que la joie de la Nativité s’achève dans cette force vive dont le sacrifice du Christ est source. Avec Marie, prions à l’intention des martyrs d’aujourd’hui, eux qui donnent leur vie comme le Christ.

4. « Tandis qu’on le lapidait, Étienne faisait cette invocation : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Puis il fléchit les genoux et dit, dans un grand cri : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché. » Et en disant cela, il s’endormit. » (Ac 7,59-60). La mort d’Étienne est comme le plus proche prolongement de la passion du Christ. Ses dernières paroles, rayonnement de celles du Christ en croix, nous montrent le vrai visage du chrétien au cœur de la lutte. Saint Etienne remporte la couronne de gloire. « Ne crains pas les souffrances qui t’attendent… Reste fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Ap 2,10).

5. Écoutons la promesse de Jésus : « Lorsqu’on vous livrera, ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment, car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » (Mt 10,19-20). Avec Marie qui a suivi Jésus jusqu’à la croix, avec Étienne le premier des martyrs, demandons la grâce de rester fidèle à Jésus dans l’épreuve suprême du témoignage/martyre si elle devait nous être demandée.


12/27 — Saint Jean — 27 décembre

1 Jn 1,1-4 ; Jn 20,2-8.

1. Jean, fils de Zébédée, et frère de Jacques, est définitivement appelé par Jésus alors qu’il aidait son père dans son travail de pêcheur sur les bords du lac de Tibériade. Mais il semble que le premier appel ait lieu auprès de Jean-Baptiste qui découvre en Jésus le mystère de l’Agneau de Dieu : « Le lendemain, Jean-Baptiste se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples. Regardant Jésus qui passait, il dit : « Voici l’agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus. » (Jn 1,35-37). Avec Marie, ouvrons-nous au mystère de l’Amour de Dieu.

2. Jean a vécu dans l’intimité du Christ. Dans son évangile, il se nomme lui-même plusieurs fois « le disciple que Jésus aimait » (Jn 21,7). Il se représente « tout contre Jésus… se penchant vers la poitrine de Jésus… » (Jn 13,23-25). Si l’Église nous propose de célébrer sa fête deux jours après Noël, c’est parce qu’il est théologien du mystère de l’Incarnation, du « Verbe fait chair » (Jn 1,14), de la « vie qui s’est manifestée » (1 Jn 1,2). Témoin de la Transfiguration, de l’Agonie, de la mort de Jésus, il est aussi théologien du mystère pascal. Rendons grâce avec Marie pour le don de Jean l’évangéliste qui « demeure jusqu’à ce que Jésus vienne. » (Jn 21,22).

3. Présent à la croix avec Marie, Jean écrit : « Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit comme sienne. » (Jn 19,26-27). Jean est ici la figure de tout disciple aimé de Jésus ; il symbolise tous les croyants. Marie est la figure de l’Église-Mère, Mère des enfants de Dieu dispersés ; elle symbolise l’Église dans sa fonction maternelle. Ils représentent tous deux l’Église, qui naît à la croix. Accueillons plus profondément cette maternité de Marie, pour mieux vivre l’Église.

4. Jean est aussi le seul à nous parler de l’épisode du cœur ouvert : « L’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage — son témoignage est véritable, et celui-là sait qu’il dit vrai — pour que vous aussi vous croyiez. » (Jn 19,34-35). Le Cœur ouvert de Jésus est comme le don par lequel, au-delà de sa mort, il nous dit son amour. L’eau qui s’échappe du cœur ouvert manifeste que l’humanité de Jésus est source de l’Esprit. Que Marie et Jean nous aident à accueillir l’Esprit Saint.

5. Encore un épisode décisif : celui de la présence de Jean au tombeau vide, observant le linceul et manifestant sa foi en la résurrection : « Se penchant, il aperçoit les linges, gisant à terre ; pourtant il n’entra pas. Alors arrive aussi Simon-Pierre, qui le suivait ; il entra dans le tombeau ; et il voit les linges, gisant à terre… Alors entra aussi l’autre disciple, arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. » (Jn 20,5-8). Jean n’est pas seulement plus leste que Pierre ; il est aussi plus ouvert à l’Esprit, manifestant ainsi l’articulation dans l’Église entre le charisme et l’institution. Avec Marie, ouvrons-nous à l’Esprit qui sanctifie l’Église.


 

12/28 — Saints Innocents — 28 décembre

1 Jn 1,5-2,2 ; Mt 2,13-18.

1. « Voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; et reste-y jusqu’à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » » (Mt 2,13) L’Évangile de cette fête nous présente Joseph dans son rôle de père de la Saint Famille, guidé d’en haut par Dieu lui-même à travers son ange. Prions pour les pères de famille, afin qu’ils exercent leur autorité en fonction du bien de la famille, de l’enfant et de la mère, comme Joseph.

2. « Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte ; et il resta là jusqu’à la mort d’Hérode. » (Mt 2,14-15) La Sainte Famille fait l’expérience du désert, qui a tant compté dans l’histoire d’Israël. Nos familles aussi peuvent connaître des moments de grandes difficultés. Nous ne voyons pas toujours bien le cheminement que Dieu veut nous faire suivre ; nous ne comprenons pas pourquoi Dieu permet certaines épreuves. Avec Marie, prions pour les familles, afin qu’elles accueillent les événements de la vie quotidienne comme autant de sacrements par lesquels le Seigneur leur parle.

3. « Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, fut pris d’une violente fureur et envoya mettre à mort, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans. » (Mt 2,16) L’Église a institué à trois jours de Noël la fête des saints Innocents ; ces bébés assassinés ne sont pas les victimes de la Rédemption, ils en sont les premiers sauvés. Jésus leur donne la gloire des premiers saints, des premiers martyrs du monde nouveau. Prions avec Marie pour toutes les familles qui ont la douleur de perdre un enfant.

4. « Il resta là jusqu’à la mort d’Hérode ; pour que s’accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : D’Égypte j’ai appelé mon fils. » (Mt 2,15) Toute l’Histoire du peuple d’Israël revivait en Marie pendant son séjour en Égypte. Les pyramides lui rappelaient les rois qui avaient opprimé le peuple d’Israël, les eaux du Nil lui rappelaient le petit Moïse dans sa corbeille. De même que les Israélites avaient soupiré après le jour où ils pourraient partir dans la terre promise, ainsi Marie aspirait-elle à l’heure où elle pourrait quitter ce pays d’exil. Prions pour toutes les familles déplacées et exilées.

5. « « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et mets-toi en route pour la terre d’Israël ; car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. » Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, et rentra dans la terre d’Israël… Il vint s’établir dans une ville appelée Nazareth. » (Mt 2,20-23) Joseph et Marie ont attendu le moment favorable pour rentrer. Dieu n’est pas pressé : le temps de la famille chrétienne, c’est celui de la patience et de la confiance. De même, la Sainte Famille reste disponible : elle revient s’installer à Nazareth, non pas parce que c’est chez elle, mais parce que c’est la volonté de Dieu. Prions pour que les familles grandissent dans la foi.

 

Une réflexion sur « Chapelets pour les fêtes, d’octobre à décembre »

  1. J’ai une grande dévotion en Ste Thérèse de l’enfant Jésus et de Marie que je prie chaque jour.
    Lors de mon pélerinage à Lisieux cette année j’ai reçu beaucoup de grâces. Et je redie Merci.
    Madeleine

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