Religion, l’heure de vérité

Un livre de Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon, publié aux Éditions Artège

Présentation de l’éditeur
Notre époque rejette la religion associée à la violence, à l’obscurantisme, à l’intolérance. Elle produit aussi des pseudo-religions séculières, où l’homme et la société, privés de toute relation à la transcendance, sont rendus vulnérables à l’emprise des puissances technologiques, économiques et médiatiques. Seule la religion vraie ouvre le chemin vers l’infini de la vérité, qui n’appartient à personne. Le Christ est le visage de la vérité incarnée, infinie et proche.
Le monde doit au christianisme les fondements de la liberté humaine : distinction entre le temporel et le spirituel, la raison et la foi, la nature et la grâce, la science et la mystique, la personne et le bien commun, la justice et la charité, l’Église et l’État, le pouvoir comme service, l’homme comme le coopérateur et l’intendant de Dieu dans la création, non le maître absolu de la nature.
Seule la perspective de la vérité affranchit de la domination du plus fort ou du plus habile. L’heure de vérité est celle où les chrétiens sont appelés à témoigner du règne du Christ et de la vérité qui rend libre.
Mgr Roland Minnerath est archevêque de Dijon depuis 2004. Il a été professeur à la faculté de théologie catholique et à l’Institut de droit canonique de l’université de Strasbourg, après avoir travaillé dans la diplomatie du Saint-Siège. Il a publié de nombreux ouvrages sur les relations entre christianisme et société, entre Eglise et Etat.

 

Sur le site du diocèse de Dijon

Dans la scène où Jésus comparaît devant Pilate, il est question de « vérité », non de «  religion ». Jésus, condamné, sans défense, livré aux hommes : voilà la vérité révélée sur Dieu, inattendue, bouleversante. Pilate n’a que faire de la vérité ; le pouvoir lui suffit. Le propre de la vérité est de s’imposer par la force de la vérité elle-même. Tant que la religion est conçue comme une construction humaine ou un moyen de domination, elle fait obstacle à la vérité. Si le Christ est la vérité en même temps que le chemin qui y conduit, le christianisme est la religion de la vérité, ouverte sur « la vérité tout entière » qui inclut, assume et dépasse toutes les vérités partielles auxquelles le génie de l’homme peut parvenir.

Notre époque rejette la religion alliée à la violence, à l’obscurantisme, à l’intolérance. Elle produit aussi des pseudo religions séculières, où l’homme et la société, privés de toute relation à la transcendance, sont rendus vulnérables à l’emprise des puissances technologiques, économiques et médiatiques. Seule la religion vraie ouvre le chemin vers l’infini de la vérité, qui n’appartient à personne. Le Christ est la vérité incarnée, infinie et proche. Si la vérité n’a pas de visage, elle est comme la toile de Pénélope que notre esprit tisse et défait chaque jour.

La modernité doit au christianisme les binômes qui fondent la liberté humaine : distinction entre le temporel et le spirituel, la raison et la foi, la nature et la grâce, la science et la mystique, la personne et le bien commun, la justice et la charité, l’Eglise et l’Etat, le pouvoir comme service, l’homme comme le coopérateur et l’intendant de Dieu dans la création, non le maître absolu de la nature

Seule la perspective de la vérité affranchit de la domination du plus fort ou du plus habile. L’heure de vérité est celle où les chrétiens sont appelés à témoigner du règne du Christ et de la vérité qui rend libre.

Un livre limpide, à lire…   D.A.