Revoir notre point de vue sur tous les types d’autorité dans l’Église

En date du mois de mars 2019, Mgr Charles Morerod (op), évêque de Lausanne, Genève et Fribourg (Suisse) a publié une lettre pastorale intitulée « Le dialogue pour la vérité ». Un texte au contenu modifié – « J’avais écrit une lettre pastorale, et je l’ai changée », explique Mgr Morerod –, car il lui était impossible de « ne rien dire des événements qui troublent gravement notre Église et sa crédibilité ».

Les abus sont dramatiques, rappelle-t-il, et le sont d’autant plus « qu’ils concernent des personnes qui ne peuvent pas se défendre : des mineurs mais aussi des femmes majeures (entre autres des religieuses) que l’on a activement maintenues dans une situation de dépendance ». Pour l’évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, ce sont bien sûr, et tout d’abord, « les victimes qui doivent être protégées ».

Et, « il est vraiment bon que la lumière s’étende toujours plus, car elle est la condition d’un changement en profondeur ». Faisant référence à la lettre du pape François au Peuple de Dieu ainsi qu’au sommet du Vatican sur la « protection des mineurs dans l’Église » – qui a notamment réuni tous les présidents des conférences épiscopales – Mgr Morerod souligne l’importance de revoir notre point de vue « sur les types d’autorité dans l’Église, qui sont prévus pour servir et non pour favoriser de ridicules vanités, d’utilisation d’autrui pour son propre ego, conduisant à d’odieux esclavages ». « Je vois ma propre responsabilité à cet égard, mais je ne peux la porter seul », affirme-t-il.

« L’expérience montre que l’Église se réforme sous l’influence de la sainteté de ses membres (…), mais aussi sous l’influence de forces apparemment adverses, qui stimulent les bonnes volontés internes… », écrit encore Mgr Morerod dans sa lettre pastorale.

Lire le texte de la lettre sur le site de la Documentation Catholique